Économie

L'ONU craint une 'catastrophe' en cas de rupture d'un pétrolier au Yémen

Par l'AFP

Cette photo prise le 14 juillet 2019 montre le navire où une réunion du Comité de coordination de redéploiement (RCC) de l'ONU a eu lieu au large de la ville portuaire yéménite d'Hodeida. [AFP]

Cette photo prise le 14 juillet 2019 montre le navire où une réunion du Comité de coordination de redéploiement (RCC) de l'ONU a eu lieu au large de la ville portuaire yéménite d'Hodeida. [AFP]

Les Nations Unies ont tenu mercredi 15 juillet une session inhabituelle pour exprimer leurs craintes d’une « catastrophe » en cas de rupture dans la mer Rouge d'un pétrolier en décomposition abandonné avec 1,1 million de barils de brut à bord.

Une rupture de l’OFS Safer, 45 ans, ancré au large du port d'Hodeida, aurait des résultats désastreux pour la vie marine et des dizaines de milliers de personnes pauvres qui dépendent de la pêche pour leur subsistance.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a déclaré qu’il avait envoyé mardi les détails d’un plan pour qu’une équipe d’inspection effectue des réparations légères et détermine les prochaines étapes pour les Houthis (Ansarallah) soutenus par l'Iran, qui contrôlent Hodeida.

Dimanche, l’ONU a déclaré que les Houthis avaient accepté en principe l’évaluation.

Cependant ils ont fait de même à l’été 2019, mais pour annuler une mission de l’ONU depuis Djibouti à la dernière minute.

« L'état du pétrolier se détériore de jour en jour, augmentant le risque de marée noire », a déclaré au Conseil de sécurité le président du Programme des Nations Unies pour l’environnement.

« Il ne nous reste plus de temps pour agir de manière coordonnée afin de prévenir une catastrophe environnementale, économique et humanitaire imminente , » a-t-elle déclaré.

Le Conseil de sécurité a émis un communiqué exprimant « sa profonde inquiétude face au risque croissant», et a appelé les Houthis à prendre des mesures pour donner l'accès ua pétrolier « dès que possible ».

Monnaie d'échange

Comme d’autres problèmes économiques et d’aide au Yémen, le sort du pétrolier est devenu une monnaie d’échange, les Houthis étant accusés d’utiliser la menace de catastrophe pour assurer le contrôle de la valeur de la cargaison.

En juin, les Houthis ont déclaré qu’ils voulaient des garanties que le navire serait réparé et que la valeur du pétrole à bord servait à payer les salaires de leurs employés.

Mais le gouvernement yéménite a déclaré que l’argent du pétrole devrait être utilisé pour des projets sanitaires et humanitaires dans le pays effondré, qui est à nouveau au bord de la famine après de longues années de conflit.

Le port d’Al Hodeida est une bouée de sauvetage pour le nord du Yémen, avec 90% de tous les approvisionnements passant par le port.

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