Alors que des attaques sans précédent contre des installations pétrolières saoudiennes ont ébranlé la région du Golfe, la coopération militaire et le partenariat stratégique entre les États-Unis et le Koweït restent forts, ont déclaré des experts militaires à Al-Mashareq.
Les États-Unis demeurent un partenaire fiable en matière de sécurité pour le Koweït et d'autres États du Golfe, ont-ils indiqué, car ils cherchent à protéger la région du Golfe contre la menace que représente l'Iran, qui a été globalement accusé d'être coupable des attaques du 14 septembre.
Le partenariat entre les États-Unis et le Koweït est un maillon clé dans la solide chaîne qui relie les pays de la région et contrecarre la menace de futures attaques menées par le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et ses affiliés, ont-ils affirmé.
L'armée koweïtienne a annoncé être en état d'alerte maximale immédiatement après les attaques contre les installations pétrolières saoudiennes d'Aramco à Abqaiq et Khurais.
La coopération militaire entre les États-Unis et le Koweït est vitale non seulement pour la sécurité de cet État du Golfe, mais aussi pour celle de la région, en raison de la situation stratégique du Koweït, a déclaré le lieutenant-colonel Nasser Rashed, officier d'infanterie retraité de l'armée koweïtienne.
Des efforts sont en cours pour renforcer les capacités de défense aérienne du Koweït par le biais d'exercices et de manœuvres militaires conjoints, a-t-il fait savoir à Al-Mashareq, ainsi que grâce « aux armes et moyens de surveillance les plus récents et les plus sophistiqués ».
Cela permettra de protéger le Koweït et d'autres pays du Golfe « contre toute attaque terrestre, aérienne ou même navale », a-t-il déclaré.
« L'armée koweïtienne est en état d'alerte maximale », a confirmé Rashed, les unités et le personnel militaires sont prêts à intervenir immédiatement en cas d'urgence.
Il a évoqué une réunion d'urgence qui s'est tenue le 21 septembre entre le lieutenant général Mohammed al-Khadher, chef d'état-major de l'armée koweïtienne, et le secrétaire provisoire de l'armée américaine Ryan McCarthy, lors de la visite de ce dernier au Koweït.
Le lieutenant général Terry R. Ferrell, à la tête du Commandement central de l'armée américaine, participait également à cette réunion, au cours de laquelle la coopération militaire entre les deux pays a été abordée.
L'armée koweïtienne en « état d'alerte maximale »
Des informations selon lesquelles un drone impliqué dans les attaques saoudiennes aurait traversé l'espace aérien du Koweït ont incité l'armée à augmenter son niveau de préparation au combat au plus haut niveau, a rapporté Mohammed al-Suwaidan, commandant d'une unité de défense civile du ministère de l'Intérieur.
« Toutes les unités militaires, logistiques et de la défense civile sont en état d'alerte maximale », a-t-il déclaré à Al-Mashareq.
Un entraînement aux réponses en cas de crise avait déjà été mené avec les forces américaines, a-t-il rappelé, pour ce qui concerne la défense aérienne, la reconnaissance, la surveillance maritime et terrestre, ainsi que l'intervention en cas d'utilisation d'armes interdites à l'échelle internationale.
Une attaque contre un pays du Golfe est une attaque contre la communauté du Golfe et ses alliés dans son ensemble, a déclaré l'expert militaire Wael Abdoul-Muttalib à Al-Mashareq.
« La situation géographique du Koweït en a fait une zone clé pour le Golfe en termes de réponse aux dangers potentiels », a-t-il expliqué, notant qu'avec leurs partenaires du Golfe, les États-Unis ont joué un rôle crucial dans le maintien de la sécurité et de la stabilité dans la région.
Les capacités de défense militaire du Koweït sont « très avancées, en particulier les capacités de défense aérienne de l'armée koweïtienne, qui ont été renforcées par le système très précis de défense antimissile Patriot », a fait savoir Abdoul-Muttalib.
Ce système est capable de répondre aux violations de l'espace aérien, a-t-il indiqué, notant que des mesures ont été prises pour prévenir de futures violations de l'espace aérien koweïtien.
La coopération militaire entre toutes les parties prenantes et avec les États-Unis est la clé de la force du Golfe, a-t-il conclu, ajoutant qu'ensemble ces nations forment un rempart contre le CGRI, qui tente d'entraîner la région dans la guerre.