Mercredi 25 septembre, l'Arabie Saoudite a salué ce qu'elle a appelé un consensus croissant sur le fait que l'Iran a mené l'attaque de ce mois-ci contre les infrastructures pétrolières du royaume, a rapporté l'AFP.
Le ministre d'État saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a déclaré que l'enquête initiale du royaume « montrait qu'il s'agissait d'armes iraniennes » et qu'il consultait ses alliés.
« Je pense qu'il existe un consensus sur le fait qu'un tel comportement n'est pas acceptable », a-t-il déclaré à des journalistes aux Nations unies.
Il a promis que l'enquête saoudienne serait « très approfondie ».
« Nous disposerons différentes options. Et nous choisirons les options appropriées en réponse aux attaques contre le royaume », a-t-il fait savoir.
La France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont indiqué cette semaine être d'accord avec les conclusions des États-Unis selon lesquelles l'Iran est responsable des attaques aériennes du 14 septembre contre l'usine d'Abqaiq et le champ pétrolier de Khurais, qui ont réduit de moitié la production pétrolière de l'Arabie saoudite.
Mercredi toujours, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a reçu le Premier ministre irakien Adel Abdoul Mahdi pour des entretiens consacrés à ces attaques.
« La réunion a porté sur les événements régionaux, en particulier les attaques de sabotage contre les installations saoudiennes d'Aramco à Abqaiq et Khurais, soulignant la volonté de l'Irak en ce qui concerne la sécurité et la stabilité du royaume », a rapporté Saudi Press Agency.
Les attaques vont se retourner contre l'Iran
Des experts ont affirmé à Al-Mashareq que les attaques se retourneront contre l'Iran et son Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI).
L'attaque contre les installations pétrolières saoudiennes a été un « coup dur pour la communauté internationale dans son ensemble, et pas seulement pour l'Arabie saoudite », a déclaré Abdoullah al-Dakhil, professeur à la faculté des sciences politiques de l'Université du roi Saoud.
« Une attaque contre les installations pétrolières saoudiennes est une attaque contre l'économie mondiale, car elle touche l'approvisionnements mondial en pétrole, et pas seulement les revenus générés par le royaume », a-t-il expliqué à Al-Mashareq.
Elle est également survenue à un moment où la communauté internationale demande au CGRI de mettre un terme à ses activités provocatrices dans la région, a-t-il ajouté.
« Le CGRI est responsable de l'attaque, soit directement soit indirectement par ses intermédiaires », a-t-il indiqué. « Par conséquent, le résultat se retournera contre lui, car il porte atteinte à la sécurité et à l'économie de la région et du monde. »
Le pompage du pétrole se poursuit
« L'objectif économique de l'attaque contre les installations pétrolières d'Aramco était de perturber l'économie saoudienne et mondiale en donnant l'impression que les capacités pétrolières de l'Arabie saoudite sont instables et incapables d'atteindre leur quota de production mondiale », a déclaré Yasser al-Muhanna, professeur à la faculté d'économie et de gestion de l'Université Qassim.
Cependant, les politiques pétrolières du royaume, qui comprennent une réserve stratégique pour les urgences, ont déjoué ce plan, a-t-il expliqué à Al-Mashareq.
Quant aux opérations de production, elles reviendront rapidement à la normale, a-t-il ajouté.
L'Arabie saoudite a déclaré que sa production pétrolière devrait revenir à la normale d'ici la fin du mois de septembre.
Le prince Abdoulaziz ben Salmane, ministre de l'Énergie, a déclaré que le royaume atteindrait une capacité d'onze millions de barils par jour (b/j) d'ici fin septembre, et de douze millions de b/j d'ici fin novembre.
Al-Mouhanna a déclaré que cette attaque « n'avait pas atteint ses objectifs non militaires ».
« Au contraire, elle a affirmé le rôle du royaume en tant que fournisseur mondial principal d'énergie, et montré que la protection de ce [secteur] est bénéfique pour tous et pas seulement pour l'Arabie saoudite », a-t-il conclu.
Bien!
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