Le gouvernement libanais a approuvé lundi 27 mai un budget d'austérité tant attendu visant à sauver une économie en ruine et à débloquer des milliards de dollars en aide internationale, a rapporté l'AFP.
"Nous sommes en avance sur une transformation extraordinaire qui est… essentielle pour réduire les dépenses et augmenter les revenus", a déclaré le ministre des Finances, Ali Hasan Khalil, à l'issue d'une séance du Cabinet.
Khalil a indiqué que le gouvernement avait approuvé un budget qui réduirait le déficit du Liban à 7,59% du produit intérieur brut (PIB), soit une baisse de près de 4 points par rapport à l'année précédente.
Cet objectif sera atteint en limitant les dépenses à 25 840 milliards de livres libanaises (17,1 milliards de dollars) et en générant un total de 19 600 milliards de livres (13 milliards de dollars) de recettes publiques, a-t-il fait savoir.
Le service de la dette et les salaires et avantages du secteur public représenteront chacun 35% du budget, tandis que les subventions publiques à la compagnie d’électricité appartenant à l’État représenteront 11%, a-t-il annoncé.
"Aujourd'hui, nous envoyons un message clair à la communauté internationale et à tous les donateurs déterminés à soutenir le Liban : nous sommes sérieux " en matière de réforme économique, a déclaré Khalil.
Le Liban a promis aux donateurs de réduire les dépenses publiques dans le cadre des réformes visant à débloquer 11 milliards de dollars d'aide annoncés lors d'une conférence à Paris l'année dernière.
Khalil a expliqué que le nouveau budget renforcerait la confiance des donateurs et se traduirait par des projets de développement et d'infrastructure visant à relancer l'économie libanaise.
Il n'a pas détaillé les mesures d'austérité incluses dans le budget, mais celles-ci devraient inclure un gel temporaire de l'embauche dans le secteur public, une réduction des prestations et des retraites du secteur public et des hausses d'impôts.
Le projet de budget doit encore être approuvé par le parlement.
Le président de la Chambre des représentants, Nabih Berri, a déclaré que cela pourrait prendre jusqu'à un mois avant que le Parlement ne le passe, selon des commentaires publiés plus tôt lundi.