Le gouvernement yéménite a approuvé le budget 2019 du pays, avec des dépenses estimées à 3,1 billions de riyals yéménites (5,6 milliards de dollars) et des revenus estimés à 2,1 billions de riyals (3,9 milliards de dollars), soit un déficit prévu d'environ 30 %.
Le cabinet a approuvé le cadre général du budget 2019 lors d'une réunion mercredi 20 février à Aden présidée par le Premier ministre Mouein Abdoulmalik Saeed.
Ce budget avait été présenté dans un projet de loi soumis par le Haut comité des budgets et prenant en compte les politiques économique, financière et monétaire du Yémen.
Le gouvernement cherche à financer le déficit à partir de sources non inflationnistes en utilisant des instruments de dette nationale, en mobilisant des fonds étrangers, et en mettant en place des mécanismes de dépenses proportionnels aux entrées de revenus.
Ce projet de loi budgétaire prévoit que les revenus du pétrole et du gaz représenteront 32 % des recettes totales en 2019. Cela comprend les revenus des zones qui sont toujours hors du contrôle gouvernemental, estimés à 692 milliards de riyals (2,7 milliards de dollars).
Le budget se fonde sur l'hypothèse d'un prix du pétrole brut de 50 $ par baril.
Les sommes allouées aux provinces yéménites ont également augmenté.
Les dépenses prévues pour les zones contrôlées par le gouvernement s'élèvent à 337 milliards de riyals (1,3 milliard de dollars), et de 298 milliards de riyals (1,2 milliard de dollars) pour celles en dehors du contrôle de l'État. Les dépenses d'exploitation à l'échelle nationale sont de 1,8 billion de riyals (7,2 milliards de dollars).
« Une étape positive »
« C'est la première fois que le budget est annoncé avec plus de détails », a déclaré à Al-Mashareq Moustafa Nasr, directeur du Centre d'études et de médias économiques.
« C'est une étape positive entreprise par le gouvernement », a-t-il affirmé. « Cependant, la capacité du gouvernement à mettre en œuvre avec les mêmes critères que ceux annoncés est plus importante que l'approbation du budget. »
Nasr a ajouté que le budget 2019 prévoit une augmentation significative des dépenses allouées aux salaires de l'armée et du secteur public par rapport aux autres postes.
Il a également fait remarquer que les revenus du pétrole et du gaz constituaient désormais 32 % des recettes globales.
« Cela prouve que le gouvernement compte exporter davantage de pétrole et de gaz, ce qui augmentera ses revenus », a-t-il fait savoir. « C'est la première fois depuis le budget 2016 que les recettes du secteur du pétrole et du gaz ont atteint un pourcentage aussi haut. »
Quant aux salaires des fonctionnaires dans les régions contrôlées par les Houthis (Ansarallah) soutenus par l'Iran, Nasr a indiqué que 394 milliards de riyals (1,5 milliard de dollars) avaient été inclus dans le budget pour y satisfaire.
Mais « le gouvernement a conditionné le versement de ces salaires au transfert des revenus des Houthis vers la Banque centrale d'Aden, ou à la fourniture d'une aide internationale à cet égard », a-t-il rapporté.
Le projet de loi budgétaire prévoit une augmentation de l'aide et des dons internationaux à plus de 300 milliards de riyals (1,2 milliard de dollars), a-t-il conclu.
« Ce sont des niveaux élevés, et nous espérons qu'ils se concrétiseront. »
Faites vos calculs, comme d’autres personnes, sur la base d’un taux de change de 1 dollar = 553 riyals. Cependant, les détails donnés dans l'article montrent que le taux de change est de 255 et que, de cette manière, les chiffres indiqués pour les dépenses sont exagérés bien qu'ils ne valent que la moitié de ce chiffre.
Répondre2 COMMENTAIRE (S)
Le budget ira aux officiers, soldats et cheikhs. Les mercenaires seront utilisés pour le sabotage et l'oppression. L'EIIS, le wahhabisme et le terrorisme seront promus.
Répondre2 COMMENTAIRE (S)