La Bourse de Beyrouth a annoncé lundi 6 mai qu'elle avait été contrainte de suspendre ses opérations en raison d'une grève à durée indéterminée des employés de la Banque centrale à propos des réductions de leurs prestations proposées, a rapporté l'AFP.
Elle a indiqué qu'il arrêterait ses opérations jusqu'à nouvel ordre, faute de pouvoir clarifier et régler les transactions en raison de la grève déclenchée samedi.
"Pour protéger les droits des investisseurs, la Bourse de Beyrouth a décidé de cesser ses activités", a déclaré le groupe dans un communiqué.
Aucune action n'a changé de mains à la bourse lundi, a-t-elle signalé sur son site internet.
Les employés de la Banque centrale ont déclaré qu'ils protestaient contre la décision de réduire leurs prestations dans le cadre d'un nouveau plan d'austérité actuellement étudié par le gouvernement en prévision du budget de cette année.
Les représentants de leur syndicat ont rencontré lundi le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salame, a indiqué le syndicat dans un communiqué, ajoutant qu'il déciderait de ses prochaines étapes lors d'une réunion de mardi.
D'autres employés du secteur public ont eu recours à des mesures similaires contre d'éventuelles mesures d'austérité au cours des dernières semaines.
Les grèves du secteur public lundi ont handicapé le port de Beyrouth, la Caisse nationale de sécurité sociale et d'autres organes gérés par l'État, le conseil des ministres s'étant réuni pour discuter du plan d'austérité, selon l'agence de presse nationale libanaise.
Le Liban s'est engagé à réduire considérablement les dépenses publiques afin de débloquer 11 milliards de dollars d'aide promise par les donateurs internationaux lors d'une conférence à Paris en avril 2018.
Le mois dernier, le Premier ministre Saad al Hariri a promis de présenter "le budget le plus austère de l'histoire du Liban" pour lutter contre le déficit budgétaire croissant du pays, faisant craindre aux employés du secteur public une réduction de leurs salaires.