Une aide médicale d’urgence et des hôpitaux de campagne ont été envoyés ce mercredi 5 août au Liban, alors que le monde porte secours aux victimes de l’explosion qui a dévasté Beyrouth.
La déflagration a été concentrée dans le port de la ville et a provoqué des destructions massives et fait plus de cent morts, faisant plonger dans la misère un pays déjà en crise.
Des fournitures médicales venues du Koweït sont arrivées ce mercredi à Beyrouth, et la Croix-Rouge du Liban a déclaré que plus de 4000 blessés étaient traités après cette explosion qui a projeté du verre et de multiples débris.
Le Premier ministre libanais Hassan Diab a appelé les « pays amis » à soutenir une nation déjà affectée par la pire crise économique depuis des décennies et par la pandémie de coronavirus (COVID-19).
Les États du Golfe ont été parmi les premiers à répondre, le Qatar annonçant qu’il allait envoyer des hôpitaux de campagne pour soulager la pression pesant sur le système médical du pays déjà contraint.
Les équipes présentes sur la base aérienne al-Udeid de Doha ont chargé des centaines de lits pliants, des générateurs et des couvertures d’incendie dans un avion-cargo de l’armée de l’air, l’un des quatre qui devraient s’envoler mercredi du Golfe à destination de ce pays méditerranéen.
Le roi de Jordanie Abdoullah II a promis d’envoyer également un hôpital de campagne.
Alors que des équipes d’urgence retiraient des survivants des décombres de bâtiments effondrés, la France a indiqué qu’elle envoyait des équipes de recherche et de secours à bord d’appareils militaires chargés de tonnes de matériel sanitaire et d’un hôpital de campagne.
Le président français Emmanuel Macron se rendra jeudi au Liban pour « rencontrer tous les acteurs politiques » après cette catastrophe, ont indiqué ses services.
« La France se tient aux côtés du Liban. Toujours », avait tweeté Macron en arabe un peu plus tôt.
Chypre a également indiqué qu'elle envoyait huit chiens policiers de recherche et leurs maîtres-chiens à bord de deux hélicoptères, pour aider à la recherche de victimes.
Mercredi, l’Union européenne a déclaré qu’elle allait dépêcher des sauveteurs, des chiens de recherche et des équipements à Beyrouth pour rechercher les survivants coincés sous les décombres.
« Le Mécanisme de protection de l’Union européenne coordonne le déploiement en urgence de plus de cent pompiers hautement qualifiés, avec des véhicules, des chiens et du matériel, spécialisés dans les opérations de recherche et de sauvetage en milieu urbain », a expliqué le commissaire européen à la gestion de crise Janez Lenarcic dans un communiqué.
« Ils travailleront en lien avec les autorités libanaises pour sauver des vies sur le terrain. »
Dans le cadre de ces efforts, les autorités néerlandaises ont fait savoir qu’elles envoyaient 67 travailleurs humanitaires, notamment des médecins, des policiers et des pompiers, et la République tchèque a dépêché 36 sauveteurs, notamment des maîtres-chiens formés à la recherche de personnes coincées sous les décombres.
Mardi, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a offert l’assistance des États-Unis.
« Nous suivons la situation et nous tenons prêts à aider le peuple libanais à se remettre de cette horrible tragédie », a tweeté Pompeo.
Dans un communiqué joint, Pompeo a indiqué que les États-Unis attendront les résultats des autorités libanaises sur la cause de ces explosions.
« Notre équipe à Beyrouth m’a rapporté les énormes dégâts causés à une ville et à un peuple que je chéris, un nouveau défi alors qu’ils doivent affronter une crise déjà profonde », a ajouté Pompeo, qui avait déjà fait état par le passé de son intérêt personnel pour le Liban.
Messages de soutien
Les alliés proches tout comme les adversaires traditionnels du Liban ont envoyé leurs condoléances, l’Iran et l’Arabie saoudite envoyant tous deux des messages de soutien.
Riyad a indiqué suivre la situation avec « grande inquiétude ».
Pour sa part, Israël a offert une aide humanitaire via des intermédiaires internationaux.
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a exprimé ses « plus sincères condoléances... après les horribles explosions survenues à Beyrouth », dont il a précisé qu’elles avaient blessé des personnels des Nations unies.
L’émir du Qatar Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani a souhaité « que les blessés se rétablissent rapidement », tandis que le vice-président des Émirats arabes unis et dirigeant de Dubaï Cheikh Mohammed ben Rashid Al-Maktoum a envoyé « nos condoléances au peuple bien-aimé du Liban ».
L’Égypte a fait part de sa « grave préoccupation » face à ces destructions, et le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a présenté ses condoléances, soulignant « l’importance de connaître la vérité sur ces explosions ».
En dehors de la région, le président Vladimir Poutine a déclaré que « la Russie partage la douleur du peuple libanais », selon un communiqué du Kremlin.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié les images de Beyrouth de « choquantes ».
Le pape François a offert ses prières pour les victimes et leurs familles afin qu’elles puissent « affronter ce moment extrêmement tragique et douloureux et, avec l’aide de la communauté internationale, surmonter la grave crise qu’elles traversent ».
Ces explosions survenues mardi à Beyrouth ont blessé des membres de l’ambassade d’Allemagne, a précisé le ministère allemand des Affaires étrangères. La chancelière Angela Merkel a déclaré par la voix de sa porte-parole qu’elle était choquée par ces événements et a promis de l’aide pour le Liban.
Un Australien a été tué et l’ambassade du pays endommagée par ces explosions massives qui ont dévasté mardi le port de Beyrouth, a fait savoir Canberra.
L’ambassade d’Australie « a été considérablement endommagée par les effets du souffle », et certains membres de son personnel ont été blessés, a déclaré la ministre des Affaires étrangères Marise Payne à ABC radio.
Pourquoi n'avez vous pas mentionné l'aide de l'Irak à vous, ô traitres?
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