La coalition arabe a déclaré avoir intercepté et détruit cette semaine des drones et des missiles balistiques tirés par les Houthis (Ansarallah) soutenus par l’Iran contre les villes saoudiennes de Khamis Mushayt et de Najran.
Les attaques de drones et de missiles, qui ont eu lieu dans le contexte d’un regain de violence qui a vu des frappes aériennes de la coalition arabe contre la province de Saada contrôlée par les Houthis, ont été interceptées lundi 15 juin et mardi, a fait savoir un porte-parole.
Les attaques répétées des Houthis contre le royaume témoignent de la politique du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) de l’Iran qui soutient, finance et commande cette milice, a déclaré à Al-Mashareq le major Jamal al-Nukhaifi, officier dans la police saoudienne.
« Il aurait été catastrophique que ces projectiles s’abattent sur un immeuble résidentiel », a-t-il déclaré, surtout alors que la plupart des gens sont chez eux, conformément aux mesures visant à empêcher la propagation du nouveau coronavirus (COVID-19).
Il a fait remarquer que ces attaques se sont produites à un moment où l’on assiste à une augmentation des demandes de cessez-le-feu au Yémen, et alors que le monde entier est aux prises avec la pandémie de coronavirus.
Attaques récentes contre le royaume
Ces 50 derniers jours, les Houthis ont mené cinq attaques similaires, a fait savoir al-Nukhaifi, notamment une tentative d’attaque au missile balistique qui a été déjouée le 13 juin.
Le système de défense antimissiles aériens du royaume a réussi à abattre les derniers drones et missiles balistiques, a-t-il ajouté.
Al-Nukhaifi a expliqué que le but de ces frappes est de détourner l’attention de l’Iran, qui est confronté à une colère internationale croissante en raison d’un nouveau rapport des Nations unies qui confirme que les missiles utilisés dans l’attaque contre les installations pétrolières saoudiennes étaient bien d’origine iranienne.
« La colère et la condamnation exprimées suite à ces attaques reflètent l’ampleur du rejet régional et international du CGRI et de ses affiliés », a-t-il affirmé.
« Les Houthis n’ont aucune considération pour les relations fraternelles entre les peuples saoudien et yéménite, comme en témoignent leurs attaques répétées contre les civils et leur destruction de propriétés privées », a-t-il ajouté.
Des frappes aériennes tuent treize personnes à Saada
Dans le même temps, treize personnes, dont quatre enfants, ont trouvé la mort lors de frappes aériennes dans la province de Saada, dans le nord du Yémen, ont indiqué mardi les Houthis et des sources médicales.
Cette frappe intervient au lendemain de la décision du secrétaire général des Nations unies António Guterres de retirer la coalition arabe d’une liste de groupes violant les droits des enfants, a rapporté l’AFP.
Le rapport annuel des Nations unies sur les enfants dans les zones de conflit, récemment publié, indique que le nombre de victimes a diminué depuis la signature d’un accord en mars 2019.
Toutes les parties au conflit du Yémen ont été accusées par les Nations unies et les groupes de défense des droits de l’homme de commettre des violations qui pourraient être assimilées à des crimes de guerre.
Oxfam et d’autres organisations internationales, dont le Norwegian Refugee Council (NRC) et Save the Children, ont condamné les attaques de Saada.
« Nous condamnons toute violence de la part de toutes les parties au conflit », a déclaré Mouhsin Siddiquey, le directeur pays d’Oxfam au Yémen.
Le directeur national du NRC, Mohamed Abdi, a quant à lui déclaré qu’une « enquête devra avoir lieu, et les belligérants responsables de ces morts devront être tenus pour responsables ».