La coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite a confirmé jeudi 2 juillet qu'elle a lancé une opération d'envergure contre les Houthis du Yémen (Ansarallah) soutenus par l'Iran et elle a mis en garde qu'elle ciblerait les dirigeants de la milice suite aux attaques aux drones et missiles ciblant le royaume.
Des résidents de Sanaa contrôlée par les Houthis ont affirmé à l'AFP qu'ils ont entendu de fortes explosions et vu des panaches de fumée mercredi après au moins une dizaines de frappes aériennes sur l'aéroport international, qui est proche d'une base des forces aériennes.
Les Houthis ont annoncé sur leur chaîne télévisée Al-Masirah que la coalition a lancé 57 frappes aériennes sur Sanaa et leur bastion du nord Saada.
« L'opération vient en réponse à la menace de la milice Houthi après avoir lancé des missiles balistiques ainsi que des drones de la capitale occupée Sanaa, ainsi que Saada», a affirmé le porte-parole de la coalition Turki al-Maliki aux journalistes à Riyad.
« Les chefs terroristes de la milice Houthi... seront poursuivis et tenus responsables. Ciblant les civils et les installations civiles est une ligne rouge».
La frappe de la coalition a en effet mis fin à un cessez-le-feu unilatérale qu'elle a déclaré en avril, annoncé dans le cadre des efforts de lutte contre la pandémie de coronavirus.
Le mois dernier, la coalition a indiqué qu'elle aintercepté et détruit des drones et missiles balistiques lancés dans le royaume par les Houthis, y compris un tiré vers Riyad.
Sur le lieu de la conférence de presse al-Maliki, les responsables saoudiens ont exposé les restes de missiles et drones interceptés qu'ils disent ont été fournis par l'Iran aux Houthis.
L'Iran a nié l'armement des Houthis.