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Sanctions américaines contre d'importants responsables iraniens et l'industrie métallurgique

AFP

Une photo prise le 6 avril 2015 montre du métal en fusion à l'usine Iran Alloy Steel Company (IASCO) dans la ville de Yazd, au centre de l'Iran. [Atta Kenare/AFP]

Une photo prise le 6 avril 2015 montre du métal en fusion à l'usine Iran Alloy Steel Company (IASCO) dans la ville de Yazd, au centre de l'Iran. [Atta Kenare/AFP]

Les États-Unis ont annoncé vendredi 10 janvier de nouvelles sanctions contre huit hauts responsables iraniens qu'ils accusent d'œuvrer à la déstabilisation de la région, ainsi que contre plus d'une dizaine de grands producteurs de métaux.

« À cause de ces actions, nous allons couper des milliards de dollars d'aide au régime iranien », a déclaré le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.

Parmi les hauts responsables iraniens visés par ces nouvelles mesures figurent Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de l'Iran, et Mohammad Reza Ashtiani, chef d'état-major adjoint des forces armées iraniennes.

Le général de brigade Gholamreza Soleimani, chef de la Force de résistance Basij, une composante du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), faisait également partie des personnes ciblées.

Le Trésor américain a aussi imposé des sanctions à 17 producteurs de métaux et sociétés minières iraniennes qui, selon lui, ont généré des milliards de dollars de revenus.

Les sanctions comprenaient également un réseau de trois entreprises basées en Chine et aux Seychelles, ainsi qu'un navire « impliqué dans l'achat, la vente et le transfert de produits métallurgiques iraniens », a fait savoir le Trésor dans un communiqué.

Mnuchin a indiqué que ces responsables et entreprises étaient ciblés en réponse aux frappes iraniennes contre les bases militaires irakiennes où les forces américaines sont stationnées.

Il a précisé que les mesures touchant l'économie iranienne « se poursuivront jusqu'à ce que le régime cesse de financer le terrorisme mondial et s'engage à ne jamais posséder d'armes nucléaires ».

Sanctions contre l'industrie métallurgique

Les nouvelles sanctions visent les treize plus grands producteurs d'acier et de fer en Iran, qui génèrent collectivement des milliards de dollars de ventes par an, a indiqué le Trésor américain.

Mobarakeh Steel Company est le plus grand sidérurgiste du Moyen-Orient, produisant plus de 50 % de l'acier iranien sur tous les plus grands marchés.

Les sociétés les plus importantes des secteurs iraniens de l'aluminium et du cuivre visées par les nouvelles sanctions comprennent l'Iran Aluminum Company, qui représente environ 75 % du volume total de production d'aluminium de l'Iran.

Ont également été désignés l'Al-Mahdi Aluminum Corporation, un grand producteur d'aluminium en Iran, et National Iranian Copper Industries, premier producteur de cuivre du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.

Khalagh Tadbir Pars Co, une société marchande de minéraux qui fait le commerce de minerai de fer, de concentré de cuivre, d'alumine et d'aluminium, a également été sanctionnée.

Sanctions contre de hauts fonctionnaires

Shamkhani, un amiral du CGRI, a été nommé par le Guide suprême Ali Khamenei comme l'un de ses représentants au Conseil suprême de sécurité nationale (SNSC).

En tant que dirigeant du SNSC, Shamkhani joue un rôle clé dans la mise en œuvre de la politique intérieure et extérieure du Guide suprême, a déclaré le Trésor.

L'année dernière, Khamenei avait nommé Soleimani au commandement de la milice Basij.

Entre autres activités malveillantes, Basij recrute, forme et déploie des enfants-soldats pour combattre dans les conflits alimentés par le CGRI dans toute la région.

L'ancien commandant du CGRI, Mohsen Rezai, est depuis longtemps membre du Conseil de discernement d'Iran, qui fournit des conseils politiques au Guide suprême.

Rezai est soupçonné d'être impliqué dans un attentat terroriste en Argentine en 1994 qui avait entraîné la mort de 85 personnes. Il est recherché par l'Argentine et fait l'objet d'un mandat d'arrêt international d'Interpol.

Mohammad Reza Naqdi a été nommé par Khamenei comme coordinateur adjoint du CGRI en mai.

Naqdi est l'ancien commandant de Basij, et un ancien chef de l'unité de renseignement de Basij chargé de l'interrogatoire des personnes arrêtées lors de la répression post-électorale en 2009.

Dans ce rôle, il a extorqué des aveux forcés à des hauts dirigeants réformistes diffusés sur la télévision publique iranienne, a indiqué le Trésor.

Ashtiani et Ali Abdollahi sont d'importants responsables militaires nommés par Khamenei.

Ashtiani a été nommé chef d'état-major adjoint des forces armées iraniennes en juillet, et le général de brigade Abdollahi du CGRI a été nommé adjoint à la coordination de l'état-major général des forces armées en juillet 2016.

Abdollahi est un ancien commandant adjoint des forces de l'ordre de l'Iran.

Ali Asghar Hejazi est un haut fonctionnaire du Bureau du Guide suprême chargé de la sécurité. Hejazi entretient également des liens étroits avec la Force Qods du CGRI.

Mohsen Qomi, conseiller adjoint aux affaires internationales du Bureau du Guide suprême et conseiller de Khamenei pour les communications internationales, a représenté le Guide suprême lors de visites officielles à l'étranger.

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