![Des filles et des garçons assistent à un cours au début de la nouvelle année scolaire qui a débuté le 16 septembre à Sanaa. [Mohammed Huwais/AFP]](/cnmi_am/images/2019/12/23/21619-Yemen-Sanaa-school-700_496.webp)
Dimanche 22 décembre, le gouvernement yéménite a accusé les Houthis épaulés par l'Iran de recruter de jeunes écolières dans les rangs de son bataillon entièrement féminin.
Le bataillon Zainabiyat de la milice utilise ces jeunes filles pour qu'elles puissent espionner les femmes, mener des raids sur des maisons et réprimer les manifestations, a expliqué le ministre de l'Information Muammar al-Eryani dans une déclaration.
Al-Eryani a exhorté les organisations internationales des droits des femmes à « condamner de telles pratiques criminelles et toutes les formes d'agression contre les femmes dans les régions contrôlées par les Houthis ».
Il a également appelé à faire pression sur eux pour qu'ils « arrêtent d'utiliser des jeunes filles dans des opérations de combat ».
Celles-ci sont enrôlées dans des classes de formation idéologique après avoir été recrutées dans ce bataillon, a-t-il ajouté.
La milice recrute de jeunes écolières pour les utiliser dans ses opérations terroristes, a-t-il poursuivi, procédant ainsi à « une annihilation systématique des normes sociales et des traditions yéménites qui honorent les femmes et [...] incriminent leur utilisation dans des actes de violence et de conflit politique ».
Exploiter les filles pour servir les desseins de l'Iran
Les Houthis exploitent ces jeunes filles pour mettre en œuvre le programme de l'Iran au Yémen alors qu'ils doivent faire face à une pénurie de combattants masculins après cinq années de guerre, a expliqué à Al-Mashareq le politologue Faisal Ahmed.
Ils « violent le droit international en recrutant de jeunes garçons et filles », a-t-il ajouté.
« Avoir avoir organisé leur coup d'État contre le gouvernement, les Houthis ont commencé à utiliser le système éducatif pour servir les projets de l'Iran », a-t-il poursuivi.
D'abord, ils ont commencé à duper les jeunes filles en les faisant passer pour des « guides féminines », puis ils les ont soumises à une mobilisation idéologique et à un entraînement militaire, a continué Ahmed.
Le recrutement de ces jeunes filles les expose à des maux psychologiques, comportementaux et sociaux qui, à leur tour, menaceront le tissu social du Yémen, a-t-il conclu.
