Le FMI exhorte les pays du Golfe à accélérer le processus de réduction de leur dépendance sur le pétrole

Le Fonds Monétaire International (FMI) a conseillé mardi 31 octobre les pays du Golfe riches en énergie à accélérer la diversification de leurs activités économiques non-pétrolières après avoir prévu la pire croissance de la région depuis la crise financière mondiale, a rapporté l'AFP.

Les exportateurs de pétrole du Moyen-Orient, en particulier ceux du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), ont été durement frappés par l'effondrement des prix du brut, qui constituaient une part importante de leurs finances.

A la suite de la crise, les membres du CCG - Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie Saoudite et Emirats Arabes Unis - ont pris des mesures fiscales et des réformes pour réduire les dépenses publiques et stimuler les recettes non pétrolières.

En conséquence, la croissance économique a considérablement ralenti alors que les six pays exportateurs du CCG et les autres exportateurs de pétrole de la région affichaient d'énormes déficits budgétaires.

Dans ses Perspectives économiques régionales, le FMI a estimé mardi que la croissance économique du CCG n'atteindrait que 0,5% cette année, la pire depuis la croissance de 0,3% enregistrée en 2009 à la suite de la crise financière mondiale.

"Le moment est venu pour les économies du CCG d'accélérer la diversification des activités non pétrolières et de promouvoir un rôle accru du secteur privé pour stimuler la croissance et créer des emplois supplémentaires", a déclaré Jihad Azour, directeur du FMI au Moyen-Orient et en Asie centrale.

"Préparer leurs économies à l'ère post-pétrolière est quelque chose qui devient une priorité pour les autorités dans tout le CCG", a indiqué Azour.

"On vois que gouvernements sont en train de développer des stratégies de diversification et d'introduire un certain nombre de réformes pour permettre à l'économie d'être préparée pour l'après pétrole, et ce sont des réformes importantes", a-t-il dit.

Azour a indiqué que le FMI prévoyait une croissance stable cette année pour l'Arabie saoudite, la plus grande économie de la région, mais que le secteur non pétrolier progressait plus vite que prévu.

C'était une indication "que l'économie saoudienne est à la hausse et cela montre que la mise en œuvre progressive de l'ajustement budgétaire va maintenant permettre à l'économie saoudienne de se développer plus rapidement", a-t-il dit.

Il a estimé que l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis pourraient atteindre un équilibre fiscal entre 2020 et 2022.

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