Le Fonds monétaire international (FMI) a averti mercredi 2 mai les états arabes contre l'indifférence à propos d'une crise imminente de la dette, les appelant à poursuivre les réformes économiques malgré la hausse des prix du pétrole, a rapporté l'AFP.
Les prix du brut ont rebondi dans la région grâce à un accord des producteurs visant à réduire la production, mais le FMI a déclaré qu'un tel changement de situation ne devrait pas entraver la révision des dépenses de l'Etat.
"Les réformes requises comprennent d'autres étapes vers l'élimination totale des subventions énergétiques et des changements aux systèmes de retraite et de sécurité sociale - y compris la révisions de l'âge de la retraite et des prestations", a déclaré le FMI dans ses Perspectives Economiques Régionales pour mai.
Jihad Azour, directeur du département du Moyen-Orient et de l'Asie centrale du FMI, a déclaré que la hausse des prix du pétrole devrait stimuler le changement.
"Nous ne devrions pas nous se contenter du fait que ... les prix du pétrole augmentent, ce qui ne signifie absolument pas que nous ne devrions pas introduire les réformes, au contraire, l'environnement actuel offre l'opportunité d'accélérer certaines de ces réformes".
Après la chute des prix du pétrole à la mi-2014, les Etats du Conseil de coopération du Golfe (Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie saoudite et Emirats arabes unis) ont pris des mesures fiscales et des réformes pour réduire les dépenses publiques et encourager les revenus non-pétrolières.
Azour a déclaré que les mesures de consolidation économique de l'Arabie saoudite pour réduire un déficit budgétaire persistant et diversifier l'économie du pétrole restent la bonne politique.
"La stratégie actuelle basée sur l'atteinte d'un budget équilibré d'ici 2023 est la bonne", a-t-il déclaré.
