Les sanctions américaines contre l'Iran, la montée des troubles au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et la volatilité des prix du pétrole freinent la croissance économique régionale, a annoncé le Fonds monétaire international (FMI) lundi 29 avril.
Dans un rapport semestriel sur les perspectives économiques, le FMI a averti que les perspectives pour la région étaient "assombries par des niveaux d'incertitude élevés", a rapporté l'AFP.
"Une telle incertitude pourrait accroître la perception du risque des investisseurs pour l'ensemble de la région, entraînant des sorties de capitaux et une pression sur les taux de change", a déclaré le FMI.
Le FMI prévoit que l’économie iranienne, la deuxième en importance dans la région derrière l’Arabie saoudite, diminuera de 6% cette année après une contraction de 3,9% en 2018.
Le directeur du FMI pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale, Jihad Azour, a déclaré que la projection avait été faite avant que les États-Unis resserrent les mesures visant l'industrie pétrolière iranienne la semaine dernière.
Azour a indiqué que les sanctions avaient déjà poussé l'inflation en Iran à environ 50%.
La croissance économique globale de la région devrait rester modérée à 1,3% cette année par rapport à 1,4% en 2018.
Pour les exportateurs de pétrole, la croissance a diminué de 0,4% en 2019, tandis que les pays importateurs devraient augmenter de 3,6% cette année, contre 4,2% en 2018.
Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) - Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar et Émirats arabes unis - devraient légèrement contrebalancer cette tendance, passant de 2% en 2018 à une croissance de 2,1%.
Le FMI a souligné que la montée du conflit, la corruption, la lenteur des réformes, le niveau élevé de la dette et les fluctuations persistantes des prix du pétrole avaient un impact négatif sur la croissance économique de la région.
