Sécurité

L'Iran utilise des centrifugeuses sophistiquées dans un site souterrain, affirme l'AIEA

AFP

Sur cette photo d'archive de 2006, des soldats iraniens se rassemblent autour d'une mitrailleuse de la défense anti-aérienne dans une installation d'enrichissement d'uranium à Natanz. [Behrouz Mehri/AFP]

Sur cette photo d'archive de 2006, des soldats iraniens se rassemblent autour d'une mitrailleuse de la défense anti-aérienne dans une installation d'enrichissement d'uranium à Natanz. [Behrouz Mehri/AFP]

L'Iran a commencé à faire tourner des centrifugeuses sophistiquées dans une section souterraine de son installation primaire d'enrichissement nucléaire, a déclaré mercredi 18 novembre l'organe de surveillance nucléaire des Nations unies.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a signalé la semaine dernière que l'Iran a installé ces centrifugeuses dans une partie souterraine du complexe nucléaire de Natanz.

Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a déclaré mercredi que bien qu'à l'époque de ce rapport, « ils n'avaient pas encore commencé leurs opérations [...], c'est désormais le cas ».

Selon les conditions de l'accord conclu entre l'Iran et les puissances mondiales en 2015, le pays ne peut enrichir de l'uranium qu'en utilisant des centrifugeuses moins sophistiquées.

Mais depuis mai 2019, l'Iran a pris des mesures pour ignorer cette limite et plusieurs autres fixées par cet accord.

Grossi a déclaré que l'utilisation des centrifugeuses en question ne signifie pas qu'il y aura une « augmentation significative du volume » d'uranium enrichi, car elles ont été transférées depuis une autre partie de l'installation.

Dans son rapport publié la semaine dernière, l'AIEA a fait savoir que le stock d'uranium enrichi de l'Iran était maintenant plus de 12 fois supérieur à la limite fixée par l'accord de 2015.

En juillet, une partie en surface des installations de Natanz a été endommagée par une explosion que l'Iran a attribuée à un « sabotage ».

Grossi a également abordé une autre partie du rapport de la semaine dernière dans laquelle l'AIEA a déclaré que les explications de l'Iran sur la présence de matériaux nucléaires sur un site non déclaré dans le pays n'étaient « pas crédibles ».

Il a indiqué que le site se trouvait dans le quartier de Turquzabad à Téhéran.

« Ce qu'ils nous disent, d'un point de vue technique, ne tient pas debout », a affirmé Grossi.

« Ce n'est pas un exercice académique. Ils doivent expliquer pourquoi nous avons trouvé ce que nous avons trouvé », a-t-il conclu.

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