Énergie

L'Iran interdit l'accès de l'organisation à deux sites selon l'AIEA

AFP

Une photo prise le 10 novembre 2019 montre un excavateur sur un site de construction à la centrale nucléaire iranienne Bushehr, lors d'une cérémonie officielle d'inauguration des travaux pour un deuxième réacteur à la centrale. Bushehr est la seule station nucléaire iranienne et fonctionne actuellement avec le fuel importé de la Russie qui est surveillée de près par l'Agence Internationale de l'Energie Atomique de l'ONU. [Atta Kenare/AFP]

Une photo prise le 10 novembre 2019 montre un excavateur sur un site de construction à la centrale nucléaire iranienne Bushehr, lors d'une cérémonie officielle d'inauguration des travaux pour un deuxième réacteur à la centrale. Bushehr est la seule station nucléaire iranienne et fonctionne actuellement avec le fuel importé de la Russie qui est surveillée de près par l'Agence Internationale de l'Energie Atomique de l'ONU. [Atta Kenare/AFP]

L'agence de l'ONU de surveillance nucléaire a affirmé dans un rapport mardi 3 mars que l'Iran a interdit l'accès à deux sites qu'elle voulait visiter fin janvier.

Les sites étaient deux de trois emplacements au sujet desquels l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) « a identifié un nombre de questions liées à un possible matériel nucléaire et activités nucléaires non-déclarés », a-t-elle signalé.

Le directeur de l'AIEA Rafael Grossi a tiré l'alarme mardi sur le programme nucléaire de l'Iran et a demandé des « explications » sur un site non-déclaré à Téhéran où des particules d'uranium ont été trouvées fin de l'année dernière.

« L'Iran doit décider de coopérer d'une manière plus claire avec l'agence pour donner les explications nécessaires», a affirmé Grossi.

« Le fait que nous avons trouvé les traces (d'uranium) est très important. Cela signifie qu'il y a la possibilité d'activités et matériels nucléaires qui échappent à la supervision internationale et dont nous ignorons l'origine ou l'intention».

« Cela m'inquiète», a ajouté Grossi.

D'autres violations rapportées

L'AIEA fait pression sur Téhéran pendant des mois pour des informations sur le genre d'activités menées sur le site non-déclaré où des particules d'uranium ont été trouvées.

Alors que l'AIEA n'a pas identifié le site en question, des sources diplomatiques ont affirmé à l'AFP que l'agence a interrogé l'Iran sur un site au district Turquzabad à Téhéran.

L'avertissement de Grossi survient alors que l'agence a publié un rapport sur les activités nucléaires de l'Iran depuis qu'il a commencé à violé plusieurs sections de l'accord historique international de 2015 sur la réduction de son programme nucléaire.

Le rapport a montré que son stock d'uranium enrichi est maintenant cinq fois supérieur à la limite fixée dans l'accord avec les puissances internationales.

Depuis le 19 février, précise le rapport, le stock iranien s’établit à 1,510 kilogrammes, comparé à la limite de 300 kilogrammes fixée aux termes de l'accord.

Certains experts considère ce niveau capable de fournir le matériel suffisant pour produire une arme nucléaire. Mais il nécessiterait d'autres étapes, y compris davantage d'enrichissement, pour le rendre apte à l'utilisation dans une arme.

Le rapport indique que l'Iran n'a pas enrichi l'urnium au-dessus de 4.5%.

Un niveau d'enrichissement de 90% serait nécessaire pour l'utilisation dans les armes.

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