Politique

Second round de pourparlers sur la frontière maritime entre le Liban et Israël

Par l'AFP

Un navire de l'ONU est filmé dans la zone de l'extrême sud de Naqoura, près de la frontière avec Israël, le 14 octobre. [Mahmoud Zayyat/AFP]

Un navire de l'ONU est filmé dans la zone de l'extrême sud de Naqoura, près de la frontière avec Israël, le 14 octobre. [Mahmoud Zayyat/AFP]

Le Liban et Israël, toujours techniquement en guerre et sans relations diplomatiques, ont lancé un second tour depourparlers sur la frontière maritime mercredi 28 octobre sous l'égide de l'ONU et des États-Unis pour permettre l'exploration d'énergie en haute mer.

Les discussions, qui devraient durer deux jours, ont été tenues au siège de la force de maintien de paix UNIFIL dans la ville frontalière libanaise Naqoura, sous la surveillance de barrages routiers de l'armée et les hélicoptères de l'ONU survolant la région.

Après des années de démarches diplomatiques américaines discrètes, le Liban et Israël ont indiqué ce mois-ci qu'ils ont convenu de commencer les négociations dans ce que Washington a salué comme accord « historique ».

« La séance du jour est la première session technique», a fait savoir Laury Haytayan, experte libanaise en énergie. « Les discussions détaillées sur la démarcation devraient débuter».

Le Liban cherche à régler le litige sur la frontière maritime pour qu'il puisse aller de l'avant dans sa quête de pétrole et de gaz en haute mer.

En février 2018, le Liban a signé son premier contrat pour le forage dans deux blocs dans la Méditerrannée avec un consortium comprenant les géants de l'énergie Total, ENI et Novatek.

L'exploration de l'un des deux blocs est plus controversé puisqu'une partie est située dans une zone de 860 mètres carrés réclamés par Israël et le Liban.

Alors que les discussions sous l'égide des États-Unis examinent la frontière maritime, des pourparlers organisées par l'UNIFIL devront adresser les différends qui persistent sur la frontière terrestre.

« Nous avons une opportunité unique pour faire un progrès considérable sur les problèmes contentieux le long » de la frontière, a affirmé le chef de l'UNIFIL le général de division Stefano Del Col dans un communiqué mardi.

'Voix Positives'

Les réunions ont soulevé de faibles lueurs d'espoir pour un rapprochement entre les voisins.

Le ministre israélien de la défense et le Premier ministre suppléant, Benny Gantz, a indiqué mardi qu'il « entendait des voix positives sortant du Liban, qui parlent même de paix avec Israël ».

Gantz, s'exprimant lors d'une tournée du nord d'Israël, n'a pas précisé les commentaires libanais auxquels il faisait référence.

Mais ils surviennent un jour après que Claudine Aoun, fille du président libanais Michel Aoun, à annoncé à la chaîne de télévision Al Jadeed que la paix avec Israël serait concevable si les problèmes qui persistent seraient réglés.

« Nous avons la dispute de la frontière maritime, la question des réfugiés palestiniens et un autre sujet encore plus important, celui des ressources naturelles: l'eau, le pétrole et le gaz naturel dont le Liban dépend pour promouvoir son économie», a-t-elle confié.

Interrogée si elle s'opposerait à un accord de paix avec Israël, elle a répondu « Pourquoi dois-je m'y opposer? »

« Sommes-nous supposés rester dans un état de guerre?... Je n'ai pas de différences doctrinales avec quiconque... J'ai des différences politiques».

Les deux côtés indiquent qu'ils sont concentrés exclusivement sur la résolution de la dispute maritime pour permettre l'exploration du gaz et du pétrole et ne marquent pas un pas vers la normalisation.

Les EAU et le Bahreïn ont récemment établi des relations diplomatiques avec Israël. Le Soudan a annoncé qu'il envisage d'établir des relations diplomatiques complètes avec Israël.

Les accords, connus sous le nom d'accords d'Abraham, limiteront les incursions et les activités de déstabilisation du régime iranien dans la région grâce à des alliances anticipées.

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1 COMMENTAIRE (S)

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J'espère qu’Israël améliorera ses relations avec les pays arabes dès que possible, pour qu'il soit une épine du côté de la république islamique. Mais concernant l'affaire de Hadid, tous les médias qui couvrent l'Iran - y compris BBC, la Radio néerlandaise Zamaneh, Iran International, etc. - font une censure sévère, pareille à Islamic Republic of Iran Broadcasting (IRIB). Par exemple, ils ont retiré tous les commentaires que j'ai écrit soutenant les politiques américaines. C'est pareil pour Twitter et Facebook. Probablement la raison est l'influence du régime de la République islamique sur eux. Al-Mashareq est mieux qu'eux. Mais indépendamment de combien de temps cela prendra, les États-Unis doivent intervenir. Le peuple iranien et les gens comme moi doivent avoir le droit d'exprimer leur opinion. Nous sommes censurés à l'intérieur de [l'Iran] et éliminés des médias étrangers. Les États-Unis doivent intervenir pour protéger la liberté d'expression et faire face aux fausses informations.

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