Des militants et des responsables yéménites ont accusé les Houthis (Ansarallah) soutenus par l'Iran de prendre délibérément pour cible les quartiers résidentiels des zones contrôlées par le gouvernement afin d'intimider et de soumettre la population civile.
Le 21 septembre, les Houthis ont tiré quinze obus de char sur des quartiers résidentiels de la province de Taez depuis la zone de Tabbah Sofitel, tuant une femme et blessant onze civils, dont quatre enfants, ont rapporté les médias locaux.
« Les Houthis sont déterminés à pratiquer le terrorisme et à commettre des crimes contre les civils, le dernier en date étant le ciblage des quartiers résidentiels de la ville de Taez », a déclaré le général Abdo Majali, porte-parole de l'armée yéménite.
« Ce sont des crimes de guerre qui ne resteront pas impunis », a-t-il affirmé.
Il a condamné les tirs d'artillerie et de chars des Houthis contre les quartiers résidentiels, notant que ces attaques avaient été menées de manière « délibérée et systématique ».
Lors d'un incident survenu le 26 septembre, les Houthis ont tiré des obus de mortier sur une maison civile dans le district d'al-Rabsa, dans la province d'al-Hodeidah.
Deux fillettes, Maram, 15 ans, et Dalia, 8 ans, ont été tuées dans cette attaque, et leur mère et leurs deux sœurs ont été blessées, a fait savoir l'avocat et militant Abdoul Rahman Barman.
Ces types de crimes sont des « tragédies humaines », a-t-il déclaré à Al-Mashareq, dénonçant les Houthis pour leurs attaques contre des civils innocents.
Il a décrit ces attaques comme des « crimes de guerre » qui sont « en contradiction totale avec la Charte des Nations unies et les traités internationaux ».
Dans un rapport publié le 27 septembre, le Réseau yéménite pour les droits et libertés a indiqué avoir enregistré 65 971 violations commises par les Houthis contre des enfants entre le 1er janvier 2015 et le 30 août 2019.
Selon ce rapport, 3 888 enfants ont été tués pendant cette période, dont 79 nourrissons, lors d'attaques menées par les Houthis dans 17 provinces.
Le rapport documente également que 656 enfants ont été tués lors du bombardement houthi de quartiers résidentiels avec toutes sortes de munitions, y compris « des tirs d'obusiers, des roquettes Katioucha, et des obus de mortier et de chars ».
Au cours de la même période, la milice a recruté 12 341 enfants de moins de 14 ans dans ses rangs, a précisé le rapport.
Intimidation des civils
« Le ciblage de civils dans les zones contrôlées par le gouvernement a pour but de blesser et d'intimider les habitants de ces zones et de leur ôter tout espoir », a expliqué le politologue Faisal Ahmed à Al-Mashareq.
Il a accusé les Houthis de prendre délibérément pour cible des civils, y compris des enfants, décrivant la milice comme un « gang » travaillant pour les intérêts de l'Iran.
Les Houthis « ne reconnaissent pas les droits de l'homme en temps de paix ou de guerre, et appliquent leur propre loi afin de réaliser les intérêts de l'Iran dans la région », a-t-il affirmé.
« Le ciblage des quartiers résidentiels par les Houthis soutenus par l'Iran fait partie de leur culture d'intimidation qui vise à faire fuir les habitants des zones qu'ils ciblent », a déclaré le vice-ministre des Droits de l'homme Nabil Abdoul Hafeez.
Par ces actions, les Houthis cherchent à terroriser les civils et à s'assurer que les zones résidentielles « ne deviennent pas une force de résistance » contre eux, a-t-il expliqué à Al-Mashareq.
Il a accusé les Houthis de violer toutes les conventions et les pactes internationaux qui précisent les règles d'engagement dans les conflits.
Ils « ignorent toutes les normes internationales, religieuses, sociales et tribales », a-t-il conclu, au profit de « la poursuite de leur propre voie, qui repose sur le pillage, le terrorisme et l'extrémisme ».
Ce ne sont que des mensonges, des diffamations et des falsifications; les Houthis sont plus honorables que les mercenaires.
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