Au moins huit civils ont été tués mercredi 5 février dans la soirée lorsque les Houthis (Ansarallah) appuyés par l'Iran ont tiré un missile balistique sur un quartier résidentiel de Marib, a indiqué un médecin de l'hôpital de la ville.
Le ministre yéménite de l'Information Mouammar al-Eryani a condamné cette attaque sur le district d'al-Raouda dans un communiqué diffusé par les médias locaux.
« Nous condamnons fermement ce crime terroriste haineux », a-t-il déclaré, précisant que quatre enfants et quatre femmes avaient été tués lors de cette attaque.
Ce bilan risque de croître, a-t-il ajouté, car certaines victimes sont encore portées disparues sous les décombres.
« Marib et ses habitants ont été à plusieurs reprises attaqués par des missiles balistiques et des drones de fabrication iranienne », a-t-il poursuivi, soulignant qu'en plus de ses propres habitants, la ville de Marib accueille plus de deux millions de Yéménites déplacés par les Houthis.
Le politologue Faisal Ahmed a souligné que sans le soutien de l'Iran, les Houthis n'auraient pas accès aux missiles balistiques sophistiqués qu'ils ont utilisés pour tuer des civils et viser des quartiers résidentiels.
L'Iran a fourni à cette milice des systèmes d'armes avancés, notamment des missiles balistiques et des drones, a-t-il expliqué à Al-Mashareq.
Un récent rapport d'experts des Nations unies « a confirmé que les caractéristiques techniques des armes utilisées par les Houthis sont similaires à celles des armes fabriquées en Iran », a-t-il indiqué.
« Le soutien technique et la formation fournis aux Houthis par les spécialistes iraniens et du Hezbollah leur ont permis de viser des quartiers résidentiels avec ces armes sophistiquées », a-t-il ajouté.
« Nous condamnons cet acte criminel », a déclaré l'avocat et militant des droits de l'homme Abdoul Rahman Berman à Al-Mashareq.
« La législation internationale et les valeurs humaines ne sanctionnent pas l'emploi de missiles balistiques contre des quartiers résidentiels », a-t-il indiqué.
Plus de trois millions de personnes vivent à Marib, a-t-il ajouté, soulignant que cette attaque au missile avait visé des civils habitant une zone densément peuplée.
Cette attaque de mercredi à Marib fait suite à un incident survenu en janvier dans le même quartier, lors duquel les Houthis avaient tiré un missile balistique sur la résidence du député yéménite Hussein al-Sawadi, tuant deux femmes et en blessant quatre autres.