Les bourses des pays arabes ont chuté d'environ un quart de valeur les premiers trois mois de 2020 à cause de la pandémie du coronavirus (COVID-19) et l'effondrement des prix du pétrole, a annoncé une agence de l'ONU jeudi 14 mai.
« La chute des prix du pétrole et la pandémie ont entraîné une perte moyenne de 23% pour les grandes places boursières arabes à la fin du premier trimestre 2020», a annoncé la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (CESAO).
Ces deux crises ont « bouleversé les bourses dans les pays arabes, amenant la performance des marchés financiers à un niveau en-deçà de l'effondrement de 2008-2009 », a indiqué la CESAO dans un rapport.
Il a indiqué que le cours des plus grandes banques dans les pays arabes pétroliers au Golfe ont également chuté de 25% pendant le premier trimestre de cette année.
La CESAO et l'Union des banques arabes ont annoncé que les créances au secteur privé devraient se contracter par 14,5 milliards de dollars dans les six pays du Conseil de Coopération du Golfe, et par 11,3 milliards dans les pays non-pétrolier à moyen revenu, enregistrant un recul d'environ 26 milliards de dollars en 2020.
L'agence de l'ONU a précisé qu'une relance régionale de l'économie nécessiterait un soutien des fonds souverains arabes.
« Diriger une partie des investissements internationaux desdits fonds vers les économies arabes pourrait alléger les répercussions de la pandémie et réduire un chômage galopant dans la région arabe », a-t-elle précisé.
Une telle stratégie « limiterait aussi l'exposition de ces fonds à la volatilité des marchés financiers mondiaux ».
La CESAO a appelé les banques centrales arabes à « fournir à tout prix les liquidités adéquates aux systèmes financiers durant la période de secours et de rétablissement ».
Pour les petites et moyennes entreprises, une restructuration des prêts est essentielle pour éviter les risques de défauts de paiement.