Aide de l'OMS au Yémen pour lutter contre le COVID-19

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) est intervenue pour aider le Yémen à lutter contre la pandémie du nouveau coronavirus (COVID-19), alors que le nombre d'infections confirmées est passé à sept, dont deux morts.

Bien que seuls sept cas d'infection aient été rapportés à ce jour, l'OMS a déclaré qu'elle s'attendait à ce que « le virus circule activement dans l'ensemble du pays ».

Pour contrer une éventuelle propagation du virus, l'OMS et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont annoncé vendredi 1er mai qu'ils avaient distribué quelque 520 lits de soins intensifs et 208 respirateurs au Yémen.

Près de 1000 lits de soins intensifs et 400 respirateurs supplémentaires seront distribués prochainement dans le pays, a indiqué l'OMS dans un post sur les médias sociaux.

Dans un communiqué publié samedi, l'OMS a indiqué qu'elle avait « présenté des « scénarii factuels » aux autorités yéménites mettant en garde sur le fait que le coronavirus pouvait potentiellement affecter « seize millions d'hommes, de femmes et d'enfants ».

Soit plus de la moitié de la population yéménite.

L'organisation a souligné que la meilleure manière de contrôler la transmission du virus était « d'informer et d'alerter la population suffisamment à temps de la pandémie » et « lorsque des mesures sont mises en place pour tester, tracer, isoler et soigner les cas ».

La haute commission yéménite d'urgence pour la lutte contre la pandémie de coronavirus a rapporté samedi de nouvelles infections à Aden et Taez.

La première infection a été signalée dans la province de l'Hadramaout le 10 avril.

Mesures de précaution à Taez

« Des équipes de surveillance épidémiologique, de réponse rapide et d'urgence ont effectué des visites sur le terrain après la découverte de ce premier cas », a indiqué Rajeh al-Maliki, le directeur général de l'Office de la santé et de la population.

« Elles avaient pour mission de tracer les contacts du cas infecté et de les isoler chez eux, ainsi que de tester plusieurs d'entre eux, ce qui a permis de détecter la deuxième infection », a-t-il précisé.

« Le premier cas a été signalé par la famille de la personne infectée trois jours après qu'elle eut manifesté des symptômes », a-t-il ajouté, soulignant qu'elle était arrivée à Taez en provenance d'Aden cinq jours plus tôt, et avait été en contact avec de nombreuses personnes.

« Un vent de panique a soufflé dans la région où les cas ont été découverts, en particulier parmi les contacts », a-t-il poursuivi.

Des équipes sanitaires ont été dépêchées pour désinfecter la zone, sensibiliser sur le virus et indiquer comment les populations peuvent limiter leur risque d'infection.

« Le comité d'urgence de Taez a décidé de fermer tous les carrefours, les mosquées et les zones publiques, notamment les marchés, les clubs et les salles », a-t-il indiqué, tout en déployant des équipes d'urgence dans tous les districts de la province.

Le Yémen a besoin d'aide pour lutter contre la pandémie de coronavirus, a-t-il indiqué, soulignant que les infrastructures sanitaires du pays sont en ruine en raison de la guerre lancée par les Houthis (Ansarallah) épaulés par l'Iran.

« Nous avons déjà préparé le centre de traitement et d'isolement dans la province, selon les capacités disponibles », a-t-il poursuivi, ajoutant qu'elles ne représentent que 5 % du soutien nécessaire ».

« Le secteur sanitaire à Taez ne dispose que de onze respirateurs et trois lits de soins intensifs, alors que la population de la province représente un quart de la population du pays », a-t-il conclu.