Santé

L'Hadramaout ouvre un centre de confinement au coronavirus

Nabil Abdoullah al-Tamimi à Aden

Des combattants pro-gouvernementaux yéménites se rassemblent dans une station d'essence dans la ville côtière d'al-Shahr, dans la province méridionale de l'Hadramaout, où a été signalé le premier cas de coronavirus, le 10 avril. [AFP]

Des combattants pro-gouvernementaux yéménites se rassemblent dans une station d'essence dans la ville côtière d'al-Shahr, dans la province méridionale de l'Hadramaout, où a été signalé le premier cas de coronavirus, le 10 avril. [AFP]

Trois jours après que la province yéménite de l'Hadramaout eut rapporté le premier cas confirmé d'infection au nouveau coronavirus (COVID-19), un centre de soin et de confinement dédié a été ouvert dans la capitale provinciale, al-Moukalla.

Le gouverneur de l'Hadramaout Faraj al-Bahasni a inauguré lundi 13 avril cette installation de 150 lits, qui comporte dix lits de soins intensifs et dix respirateurs.

Ce centre de soins de santé emploiera 150 travailleurs sanitaires formés aux protocoles de traitement du coronavirus tels que définis par le ministère yéménite de la Santé et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), a-t-il ajouté.

Au vu de la rareté des ressources, al-Bahasni a demandé aux équipes sanitaires de la province de faire preuve d'innovation dans leur approche et a félicité un groupe d'étudiants en médecine qui ont produit un stérilisateur fabriqué localement.

« Voici une occasion d'afficher la loyauté envers la communauté et de consentir des sacrifices pour protéger les citoyens et leur santé contre cette pandémie du coronavirus », a-t-il déclaré.

Le ministère yéménite de la Santé et la commission suprême d'urgence de lutte contre la pandémie de coronavirus suivent le premier cas déclaré de coronavirus, a expliqué le vice-ministre de la Santé Ali al-Walidi à Al-Mashareq.

« Deux contacts de cet homme infecté ont été testés après avoir montré quelques symptômes, mais ces tests sont ressortis négatifs », a-t-il poursuivi. « Les équipes de surveillance continuent de suivre l'état des contacts. »

« Le Yémen aura besoin d'au moins 500 machines de test du coronavirus, ainsi que d'autres fournitures, pour aider le secteur de la santé à lutter contre la propagation de la pandémie », a-t-il ajouté.

Les Houthis collectent des fonds pour le coronavirus

Pour sa part, le ministère des Communications contrôlé par les Houthis a ordonné aux sociétés de télécommunications opérant dans le pays de contribuer à hauteur de 500 millions de riyals du Yémen (2 millions USD) à titre de premier versement en soutien aux efforts de lutte contre le coronavirus.

Un document diffusé sur Internet a révélé que le ministère avait ordonné à cinq entreprises de télécommunications de verser chacune 100 millions de riyals (400 000 USD) pour venir en appui aux efforts de lutte contre la propagation du coronavirus.

Les salariés de ces sociétés, la General Organisation for Telecommunications, TeleYemen, Yemen Mobile, Sabafon et MTN, ont confirmé l'authenticité de ce document.

Le politologue Faisal Ahmed a expliqué à Al-Mashareq qu'il doutait que l'argent collecté par les Houthis (Ansarallah) épaulés par l'Iran soit entièrement utilisé pour répondre à la crise sanitaire comme ils l'affirment.

Les mesures mises en place par les Houthis n'incluent pas la préparation des hôpitaux et des centres de confinement pour recevoir les cas de coronavirus, a-t-il souligné.

Il a accusé les Houthis d'exploiter la situation actuelle pour collecter de nouvelles taxes auprès des sociétés et des commerçants pour renforcer leur trésor de guerre.

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O Dieu, protège-nous et tous les musulmans contre les maladies et la pluie!

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