Santé

L'OMS encourage la région du Moyen Orient à utiliser à son avantage dans la lutte contre le virus

AFP

Un message de la santé publique à 'rester chez vous' est projeté sur la pyramide de Kheops à Gizeh à l'extérieur de la capitale le Caire le 30 mars, face à la propagation du nouveau coronavirus. [Khaled Desouki/AFP]

Un message de la santé publique à 'rester chez vous' est projeté sur la pyramide de Kheops à Gizeh à l'extérieur de la capitale le Caire le 30 mars, face à la propagation du nouveau coronavirus. [Khaled Desouki/AFP]

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle les gouvernements du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord à « saisir l'opportunité » pour combattre la pandémie du nouveau coronavirus (COVID-19) alors que les nombres de cas sont toujours relativement faibles.

« Nous devons saisir l'opportunité pour agir dans la région car l'ascension du nombre de cas n'a pas été rapide », a affirmé Yvan Hutin, directeur du département des maladies transmissibles au bureau régional de l'OMS en Méditerranée orientale, basé au Caire.

Dans la région en général, qui s'étend pour l'OMS jusqu'à l'Afghanistan, environ 111.000 cas de coronavirus et plus de 5.500 décès ont été enregistrés.

Cela constitue un petit pourcentage de plus de deux millions de cas d'infection et plus de 140.000 décès de la pandémie signalés à travers le monde.

Des hommes égyptiens portant des masques attendent devant la banque égyptienne de nourriture au Caire pour recevoir de l'aide le 5 avril, alors que l'organisme de charité distribue l'aide aux gens qui ont perdu leurs emplois à cause de la crise de la pandémie du coronavirus.[Mohamed el-Shahed/AFP]

Des hommes égyptiens portant des masques attendent devant la banque égyptienne de nourriture au Caire pour recevoir de l'aide le 5 avril, alors que l'organisme de charité distribue l'aide aux gens qui ont perdu leurs emplois à cause de la crise de la pandémie du coronavirus.[Mohamed el-Shahed/AFP]

Exception faite de l'Iran, la plus frappée dans la région est où le bilan officiel s'établit à 78.000 cas et environ 5.000 décès.

Selon Hutin, il est difficile de donner une cause précise pour cette divergence.

« Il est possible qu'il y ait des facteurs démographiques parce qu'on a affaire à des populations extrêmement jeunes », dit-il faisant référence au grand nombre de décès du COVID-19 parmi les vieux.

Dans les pays en conflit ou en « situation d'urgence » comme la Libye, la Syrie et le Yémen, de faibles nombres ont été enregistrés.

Mais selon l'épidémiologiste, « ce n'est pas parce qu'on a évité une situation difficile la première fois, que les choses resteront ainsi ».

En Égypte, où Hutin a mené une équipe d'évaluation le mois dernier, « il est clair qu'on a plus de transmissions actuellement qu'il y a quelques semaines. Mais il n'y a pas encore de situation de transmission exponentielle ».

Éviter l'explosion

Pour éviter une situation comparable à l'Europe ou aux États-Unis avec des dizaines de milliers de morts, il est nécessaire, selon Hutin, de mettre en place plusieurs réactions interreliées.

Cela comprend « l'engagement de la population, la mobilisation des systèmes de santé entiers et la préparation des hôpitaux pour l'arrivée des cas graves».

« Les choses qui peuvent être faites ne sont pas forcément très compliquées », a-t-il souligné, à savoir, entre autres, l'isolement de malades peu sévères « dans des hôtels, des écoles ou des dortoirs de l'armée ».

Pour les cas sévères, « on peut faire beaucoup en transformant des lits d'hospitalisation classique en lits de soins intensifs ».

Autre mesure pour éviter une explosion de cas de Covid-19 dans la région serait l'augmentation des capacités de dépistage.

Cela peut se faire avec des « petites machines qui donnent des résultats de test rapides ».

La semaine dernière, l'OMS a mis en garde contre un manque de travailleurs de santé dans la région et une sous-déclaration des cas de coronavirus, comme ailleurs dans le monde.

Hutin a souligné « la gravité potentielle et la capacité de ce virus à mettre à genou le système de santé » si la région n'agit pas.

Les gouvernements du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord doivent se préparer « à l'éventualité où les choses se passent mal ».

Avec l'approche du mois sacré des musulmans de Ramadan, qui débute la semaine prochaine, où les gens se rassemblent pour déjeuner, l'OMS a publié une série de recommandations appelant à la préservation de la distanciation sociale.

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