Politique

Les États-Unis frappent de sanctions des juges en Iran, et promet d'autres sanctions

Par l'AFP

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo s'exprime près d'une photo de manifestations en Iran lors d'une conférence de presse au Département d’État à Washington le 26 novembre. [Saul Loeb/AFP]

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo s'exprime près d'une photo de manifestations en Iran lors d'une conférence de presse au Département d’État à Washington le 26 novembre. [Saul Loeb/AFP]

Les États-Unis ont imposé jeudi 19 décembre des sanctions sur le juge iranien qui a condamné un américain libéré récemment et ont promis d'autres sanctions sur la répression des manifestations.

Les responsables américains ont indiqué qu'Abdolghassem Salavati, un juge à la Cour révolutionnaire à Téhéran, a condamné plus de 100 personnes à la prison ou à mort pour des motifs politiques et a fait référence à son rôle dans l'emprisonnement de Xiyue Wang.

L'académicien de Princeton faisant une recherche dans l'histoire iranienne a été arrêté en 2016 pour des accusations d'espionnage mais a été libéré plus tôt ce mois-ci en échange d'un iranien emprisonné aux États-Unis.

« Nous sommes contents d'avoir gagné la libération de Xiyue, mais il n'aurait jamais dû être condamné ou emprisonné en premier lieu», a indiqué le secrétaire d’État Mike Pompeo à un forum sur les droits de l'homme dominés par les exilés iraniens.

« Il est un outil de la répression du régime, et non un ami impartial de la justice», a-t-il dit de Salavati.

Le département du Trésor américain a également ciblé un autre juge de la Cour révolutionnaire, qui aurait selon le Trésor présidé les procès d'artistes et à propos de publications anti-régime sur les médias sociaux.

Les sanctions criminalisent toute transaction avec les deux juges aux États-Unis, et les biens qu'ils peuvent avoir gelés.

Restrictions sur les visas

Pompeo a précisé que les États-Unis interdiraient aussi les visas pour les responsables iraniens au sujet de la répression des manifestationsle mois dernier, dans lesquelles Amnesty International avait signalé la mort de plus de 300 personnes.

Les restrictions s'appliqueront également aux familles des responsables, a ajouté Pompeo.

« Les brutes tuant les enfants des gens ne seront pas autorisés à envoyer leurs propres enfants pour étudier aux États-Unis d'Amérique», a martelé Pompeo.

L'administration du Président Donald Trump avait déjà suspendu une grande majorité de nouveaux visas pour les iraniens dans le cadre de la lutte contre l'immigration.

Pompeo a expliqué que les nouvelles mesures étaient « pour la dignité humaine » et que les États-Unis sont du côté du peuple iranien.

« L'Amérique vous écoute, l'Amérique vous soutient, l'Amérique se tient à vos côtés», a-t-il souligné.

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