Le gouvernement yéménite a ordonné aux Houthis (Ansarallah) de se retirer de la ville portuaire d'al-Hodeidah en réponse aux efforts de paix internationaux, sous peine de solution militaire à la situation.
Dans un rapport diffusé par les médias régionaux, le porte-parole du gouvernement yéménite Rajeh Badi a annoncé que le gouvernement arrêterait la bataille de libération d'al-Hodeidah « seulement lorsque les Houthis se retireront de la ville et du port ».
La coalition arabe a temporairement suspendu ses opérations militaires à al-Hodeidah pour donner à l'envoyé des Nations unies au Yémen Martin Griffiths l'occasion de rechercher une solution pacifique, et elle attend l'aboutissement des pourparlers, a-t-il précisé.
Cependant, si les efforts visant à obtenir l'abandon de la ville et du port échouent, la bataille pour les libérer des Houthis soutenus par l'Iran reprendra, a-t-il fait savoir.
Griffiths est arrivé lundi à Sanaa pour tenter de persuader les Houthis de se retirer d'al-Hodeidah et de son port, et de trouver une solution pacifique.
Lors d'une conférence de presse organisée lundi à Riyad, le colonel Turki al-Maliki, porte-parole de la coalition arabe, a annoncé que Griffiths devait rester à Sanaa pendant 48 heures.
« Les opérations de la coalition visent à mettre la pression sur les milices houthies afin qu'elles reviennent à la table des négociations », a-t-il précisé, indiquant que ce sont les Houthis qui ont les premiers perturbé le processus de paix au Yémen.
Al-Maliki a indiqué qu'il n'était pas optimiste quant au résultat, déclarant qu'il n'y a « aucun sérieux et aucun signe de leur part sur l'acceptation [du gouvernement légitime] ».
Les Houthis doivent se retirer
« Les exactions commises contre les habitants d'al-Hodeidah sous le contrôle des Houthis sont graves », a affirmé Mohammed Anaam, ancien rédacteur d'al-Mithaq, l'organe de presse du Congrès général du peuple.
La population locale a été assiégée, utilisée comme bouclier humain, et dans certains cas forcée à combattre aux côtés des Houthis, a-t-il indiqué à Al-Mashareq.
« La visite de Griffiths à Sanaa ne stoppera pas la décision de libérer la ville et son port », a-t-il annoncé. « Le seul moyen d'y arriver serait que les Houthis soutenus par l'Iran remettent la ville et le port. »
L'insistance sur le retrait complet de la ville et du port par le président Abdrabbo Mansour Hadi est « la bonne décision », a-t-il affirmé.
« La libération du port d'al-Hodeidah par les Houthis sera le plus grand coup militaire contre eux, car il coupera leur ligne de ravitaillement militaire et économique », a-t-il ajouté.
La coalition accuse l'Iran de faire passer en contrebande des armes aux Houthis par le port d'al-Hodeidah, une accusation que réfute Téhéran.
Les Houthis sont soumis à « des pressions militaires et populaires », a déclaré le politologue Mounir Talal à Al-Mashareq.
« L'insistance du gouvernement sur le retrait complet des Houthis d'al-Hodeidah et de son port reflète sa position ferme, surtout après la libération de l'aéroport de la ville », a-t-il expliqué.
« L'arrivée quotidienne de brigades militaires dans les forces communes fera de la libération d'al-Hodeidah une question de temps », a-t-il affirmé. « La seule qui peut empêcher sa libération par la force, c'est si les Houthis acceptent de se retirer. »
Les Houthis gagnent du temps pour se regrouper. Regardez le drone d'hier à Aden.
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