Les EAU ont annoncé dimanche 1er juillet avoir arrêté l'offensive qu'ils soutiennent contre les Houthis (Ansarallah) sur la ville portuaire d'al-Hodeida au Yémen, pour laisser une chance aux efforts diplomatiques des Nations unies.
Dans une série de posts sur les médias sociaux, le ministre émirati des Affaires étrangères Anouar Gargash a expliqué que cette pause était destinée à poursuivre les négociations en vue d'un retrait inconditionnel des Houthis de ce port, mais a prévenu que la progression de l'armée pouvait reprendre.
Parlant de la nouvelle initiative de l'envoyé des Nations unies Martin Griffiths en vue d'un règlement négocié, Gargash a déclaré : « Nous avons interrompu notre campagne pour laisser suffisamment de temps pour que cette option puisse être totalement explorée. Nous espérons qu'il réussira. »
Il a poursuivi en expliquant que cette pause était effective depuis le 23 juin, et que les forces pro-gouvernementales attendaient les résultats de la prochaine visite de Griffiths à Sanaa.
Griffiths est arrivé lundi à Sanaa pour y conduire un nouveau cycle de négociations avec les Houthis appuyés par l'Iran. Il n'a fait aucune déclaration à son arrivée à l'aéroport international de la ville.
L'envoyé des Nations unies a rencontré le président yéménite Abdrabbo Mansour Hadi à Aden mercredi, et s'est rendu jeudi à Oman, où il a rencontré le négociateur en chef des Houthis Mohammed Abdoulsalam.
Sa mission consisterait selon des informations à inciter les Houthis à céder le contrôle d'al-Hodeida aux Nations unies.
Les Houthis ont déclaré qu'ils pourraient être disposés à partager le contrôle du port d'al-Hodeida avec l'ONU, mais que leurs forces devaient rester dans les docks et dans la ville.
« Concessions forcées »
Les Houthis contrôlent al-Hodeida et son port depuis 2014, lorsqu'ils avaient chassé le gouvernement de Hadi de Sanaa et mis la main sur de larges portions du nord du Yémen.
Le 13 juin, les forces pro-gouvernementales ont lancé une vaste opération militaire baptisé « Victoire dorée » destinée à chasser les Houthis de ce port.
Elles ont réussi à prendre le contrôle de l'aéroport d'al-Hodeida à la mi-juin, après des jours d'intenses combats, mais non pas immédiatement poursuivi leur avance sur la ville, qui abrite quelque 600 000 personnes.
Selon des sources militaires et médicales, ces combats auraient coûté la vie à 429 personnes. Il n'y a eu aucune confirmation de pertes civiles, bien que les Nations unies aient rapporté que des milliers d'habitants fuyaient les zones de combat.
Gargash a précisé que cette opération avait réussi à « forcer les Houthis à faire des concessions », mais qu'il restait à voir « si les Houthis s'engageaient sérieusement en faveur de ce processus, ou s'ils comptaient le mettre à profit comme une tactique pour gagner du temps ».
« En cas d'échec de ces efforts patients, nous pensons que la poursuite de cette pression militaire permettra en fin de compte la libération d'al-Hodeida et contraindra les Houthis à s'engager sérieusement en faveur de négociations », a-t-il conclu.
Il faut être plus prudent et il ne faut pas déclarer des guerres inutiles. La raison doit prévaloir. Que Dieu vous bénisse !
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Nous ne cèderons jamais un pouce à ces mercenaires, traitres et serviteurs de l'Occident. Avec l'aide de Dieu, nos patries et Al Qods seront libérés.
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Si Dieu le veut, il y aura la réconciliation ; c'est mieux que la guerre et la destruction.
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