Les forces yéménites sont à neuf kilomètres de la libération du port côtier d'al-Hodeidah de la mer Rouge de la milice Houthi (Ansarallah), soutenue par l'Iran, a annoncé la coalition arabe mardi 5 juin.
Il n'y a pas de retard dans les opérations militaires, et des progrès importants ont été accomplis ces dernières semaines avec les Forces Nationales de Résistance.avançant d'un côté et les forces yéménites soutenues par la coalition de l'autre, a déclaré le porte-parole de la coalition, le colonel Turki al-Maliki.
"Il y a eu des progrès rapides", a-t-il dit, mais il y a des inquiétudes concernant "les civils utilisés comme boucliers humains par les Houthis".
"Nous recevons des renforts, enlevant des mines en préparation pour les opérations suivantes", a-t-il dit, "une fois que les mesures seront en place, les forces avanceront pour libérer al-Hodeidah".
L'envoyé de l'ONU "concerné" par le sort du port
L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen a déclaré mardi qu'il était "très préoccupé" par les combats pour le port d'al-Hodeidah, a rapporté l'AFP.
Martin Griffiths s'exprimait alors qu'il terminait une visite de trois jours visant à relancer les pourparlers entre les forces soutenues par les Saoudiens et les Houthis.
"Outre les conséquences humanitaires évitables d'une telle bataille, je suis également très préoccupé par l'impact [sur] les chances d'un règlement politique de ce conflit", a-t-il déclaré aux journalistes à Sanaa.
L'envoyé, nommé à ce poste en février, a déclaré que ses entretiens avaient été "positifs", mais a mis en garde contre l'impact du combat d'al-Hodeidah sur les civils.
"Mon objectif est de relancer des négociations qui n'ont pas eu lieu depuis très longtemps - depuis trop longtemps - et je veux que cela reprenne dans un très proche avenir", a-t-il indiqué.
Griffiths doit rendre compte au Conseil de sécurité le 18 juin de ses efforts de paix.
Conditions de retrait
Des sources politiques yéménites ont déclaré que les Houthis avaient mis en place une liste de conditions en échange de leur retrait complet du port.
Ceux-ci comprennent le paiement d'employés militaires et civils dans les zones contrôlées par les Houthis, la réouverture de l'aéroport international de Sanaa et la circulation commerciale à travers les nombreux ports du Yémen.
"Les Houthis ont adopté une position ferme et ont fixé des conditions qui empêcheraient toute solution politique", a déclaré à l'AFP un haut responsable du gouvernement yéménite.
L'ONU a averti que toute opération visant à saisir al-Hodeidah elle-même perturberait l'entrée des expéditions d'aide au Yémen, dont 70% passent par le port tenu par les Houthis.
"La libération d'al-Hodeidah n'est qu'une question de temps", a déclaré à l'AFP l'analyste politique Waddah al-Jalil.
"En avançant sur al-Hodeidah, les forces du gouvernement légitime font pression sur les Houthis pour qu'ils fassent de plus grandes concessions qui aideraient les négociations", a-t-il dit.