Sécurité

Le Yémen impose des droits de douane à tous les véhicules

Par Faïssal Darem à Sanaa

Des véhicules garés près de l'Autorité des douanes à Sanaa. Celle-ci offre une importante remise sur les taxes sur les véhicules jusqu'à fin janvier. [Faïsal Darem/Al-Mashareq]

Des véhicules garés près de l'Autorité des douanes à Sanaa. Celle-ci offre une importante remise sur les taxes sur les véhicules jusqu'à fin janvier. [Faïsal Darem/Al-Mashareq]

Pour tenter d'améliorer la sécurité nationale et de recueillir des fonds pour l'État, l'Autorité des douanes yéménite offre à tous les propriétaires de véhicules n'ayant pas payé les droits de douane une période de grâce pour enregistrer leurs véhicules.

Les propriétaires de véhicules ont jusqu'à fin janvier pour payer les droits de douane sur leurs voitures, camions et motos, avec des remises de 80 % au maximum.

Après cela, l'Administration générale du trafic mènera un ratissage et saisira tout véhicule qui n'est pas en règle vis-à-vis du paiement de la taxe douanière ou qui n'a pas de plaque d'immatriculation, selon la loi de circulation n° 46 de 1991 et ses amendements.

L'administration a indiqué à tous les propriétaires de véhicules n'ayant pas payé de taxe douanière de profiter des remises offertes par l'Autorité des douanes.

« L'Autorité des douanes a permis le paiement de la taxe douanière sur les véhicules pour des raisons économiques et de sécurité », a déclaré Yahya Sharaf al-Kibsi, sous-secrétaire aux affaires techniques de l'Autorité des douanes.

« Ceci générerait des revenus pour l'État et contribuerait dans le même temps au maintien de la sécurité du pays », a-t-il expliqué à Al-Mashareq.

Ceux qui commettent des attentats terroristes utilisent souvent des véhicules non enregistrés, souvent importés illégalement par les longues frontières terrestres du pays, ce qui fait qu'il est plus difficile de les identifier et de les traduire en justice.

Les rabais actuels sur la taxe douanière sont destinés à encourager les propriétaires de voitures à la payer, ce qui permettra à son tour de limiter les violations de sécurité pouvant se produire avec l'utilisation de voitures non enregistrées, a précisé al-Kibsi.

« L'Autorité des douanes travaille à éliminer les difficultés rencontrées par les citoyens pour payer les taxes douanières pour leurs voitures afin d'obtenir les documents officiels et régulariser leurs véhicules », a-t-il fait savoir.

La sécurité est la préoccupation principale

« Les questions de sécurité sont la préoccupation et ont mené l'Autorité des douanes à annoncer une période de remise sur la taxe sur les véhicules », a informé Moujahid al-Tahif, sous-secrétaire adjoint à la lutte contre la contrebande de l'Autorité des douanes.

Beaucoup de gens ont profité du rabais, a-t-il affirmé à Al-Mashareq.

« À la mi-décembre, 22 000 voitures avaient été régularisées. Parmi celles-ci, 12 000 sont des voitures passées en contrebande dans le pays », a-t-il indiqué.

Les voitures non enregistrées qui ont été importées illégalement au Yémen par ses frontières « créent un lourd fardeau pour les agences de sécurité du pays », a-t-il déclaré.

« L'Autorité des douanes contribue à la lutte contre la criminalité dans le cadre de son travail et réduit les taxes douanières sur les véhicules de temps en temps, également pour des raisons de sécurité », a indiqué al-Tahif.

Les taxes douanières récoltées s'élevaient à 8,8 milliards de riyals yéménites (35 millions de dollars) à la mi-décembre.

« Les circonstances extraordinaires que le pays traverse ont contribué à la contrebande en général, et à celle des voitures en particulier », a déclaré le colonel Mohammed Hezam, directeur général adjoint du département d'orientation morale du ministère de l'Intérieur.

« Permettre le paiement des taxes douanières pour les véhicules qui ne sont pas en règle et annoncer une remise de 80 % émanent principalement de raisons de sécurité », a-t-il affirmé à Al-Mashareq.

Importante réponse à la campagne

« Malgré les difficultés économiques que les gens connaissent, nous avons constaté une énorme réponse et une forte fréquentation des bureaux des taxes douanières », a fait savoir Hezam.

Le grand nombre de véhicules qui arrivent au Yémen illégalement « fait peser un lourd fardeau sur les agences de sécurité, le pays ayant souffert de l'utilisation de ces voitures dans des crimes de toutes sortes », a-t-il ajouté.

Lorsque la période de grâce pour le paiement de la taxe douanière sur les véhicules prendra fin le 31 janvier, les agences du ministère de l'Intérieur lanceront une campagne d'inspection, a-t-il précisé, et les voitures qui ne sont pas en règle seront saisies.

La réduction de la taxe révèle l'importance de la contrebande frontalière, a déclaré Adnan al-Houmaïri, chercheur en affaires politiques.

Les principaux bénéficiaires de ces opérations de contrebande sont les groupes terroristes, qui cherchent à mener des attaques avec ces voitures, a-t-il expliqué à Al-Mashareq.

Des véhicules non enregistrés ont été utilisés pour commettre de nombreux crimes à Sanaa, Aden, Hadramaout et d'autres provinces, a-t-il indiqué, ce qui démontre « l'importance de permettre le paiement des taxes douanières ».

Cela contribue au « maintien de la sécurité et de la stabilité de la société », a-t-il déclaré.

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2 COMMENTAIRE (S)

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Très bien.

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Paix au Yémen.

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