Un extrémiste égyptien bien connu qui a été transféré au Caire depuis la Libye mercredi 29 mai fera face à un tribunal militaire pour son implication présumée dans des attaques terroristes, a rapporté l'AFP.
Un ancien officier des forces spéciales égyptiennes, Hesham Ashmawi a par la suite rejoint le groupe Ansar Bayt al-Maqdis, basé au Sinaï, mais a rompu avec le groupe après qu'il a prêté allégeance à "l'État islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) en novembre 2014.
Ashmawi, également connu sous le nom de "Abou Omar al-Muhajir", a annoncé la formation d'un groupe militant aligné à Al-Qaïda, Al-Mourabitoun, en Libye en juillet 2015.
Il est accusé d'être à l'origine d'attentats dans le désert occidental égyptien. Il est associé à des attentats, dont une tentative d'assassinat en 2013 contre le ministre de l'Intérieur de l'époque, Mohamed Ibrahim, et l'assassinat en 2015 d'un procureur général.
En 2017, il a été condamné à mort par contumace par un tribunal militaire égyptien pour avoir participé à une attaque meurtrière contre un poste de contrôle situé près de la frontière libyenne.
Il va maintenant faire face à un nouveau procès.
Les analystes ont déclaré qu'après un séjour en captivité en Libye, la valeur de renseignements d'Ashmawi aurait chuté.
Mais son retour pourrait fournir aux autorités des informations sur la manière dont il a recruté d'autres anciens militaires et sur les attaques terroristes précédentes.
Le député égyptien Kamal Amer, chef du comité de la défense parlementaire et de la sécurité nationale, a déclaré que Ashmawi "dispose d'informations très importantes sur différentes organisations militantes takfiri", a rapporté le site égyptien Ahram Online.
"Son arrestation pourrait aider la sécurité et l'armée égyptiennes à démanteler plusieurs cellules terroristes en Égypte et en Libye et aider l'armée à accéder à leurs structures internes et à leurs sources de financement", a déclaré Amer.