Criminalité et Justice

Un tribunal militaire égyptien condamne Ashmawi à mort

AFP

Hisham Ashmawi, le leader égyptien du mouvement al-Mourabitoun aligné sur al-Qaïda, vu ici après son arrestation par les forces libyennes à Derna.  [Photo fournie par le porte-parole officiel des Forces armées libyennes]

Hisham Ashmawi, le leader égyptien du mouvement al-Mourabitoun aligné sur al-Qaïda, vu ici après son arrestation par les forces libyennes à Derna.  [Photo fournie par le porte-parole officiel des Forces armées libyennes]

Un tribunal militaire égyptien a condamné Hisham Ashmawi, « l'homme le plus recherché du pays », à mort par pendaison pour son implication présumée dans des attaques terroristes, a indiqué l'armée.

Ashmawi a été condamné le 27 novembre pour son implication dans quatorze « crimes », notamment un échange de coups de feu meurtrier avec la police dans le Désert occidental de l'Égypte en octobre 2017, a indiqué un porte-parole de l'armée.

Ce verdict peut être interjeté en appel devant une juridiction militaire, a indiqué une source judiciaire.

Ashmawi avait au départ été condamné à mort par contumace en 2017 après une embuscade lors de laquelle des hommes armés avaient tué 22 soldats à un poste de contrôle proche de la frontière avec la Libye en 2014.

Mercredi, le tribunal a estimé qu'Ashmawi était également « impliqué dans le traçage, la planification et le filmage de données de sécurité du ministre de l'Intérieur de l'époque, Mohamed Ibrahim, le 5 septembre 2013 », a expliqué ce porte-parole dans un communiqué.

Ibrahim avait survécu à un attentat à la voiture piégée près de son domicile du Caire, mais une vingtaine de policiers et de civils avaient été blessés.

« L'homme le plus recherché »

Surnommé « l'homme le plus recherché » d'Égypte par les médias locaux, Ashmawi a été rendu au Caire en mai après sa capture l'an dernier par les forces de l'homme fort militaire libyen Khalifa Haftar dans la ville de Derna, dans l'est de la Libye.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi avait alors demandé à ce qu'il soit remis à son pays.

«Nous voulons qu'il purge une peine de prison », avait-il dit.

Ancien officier dans les forces spéciales, Ashmawi avait été renvoyé en 2012 pour ses opinions religieuses.

Il avait rejoint Ansar Bayt al-Maqdis, basé dans la péninsule du Sinaï, mais avait rompu les liens après que le groupe eut prêté allégeance à « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) en novembre 2014.

Connu par son nom de guerre « Abou Omar al-Mouhajir », Ashmawi avait annoncé la formation d'al-Mourabitoun en Libye, un groupe affilié à al-Qaïda, en juillet 2015.

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