Les comptes Instagram de plusieurs commandants du Corps des gardes de la révolution islamique d’Iran (CGRI) ont été bloqués. Le site de partage de photos a déclaré qu’il se conformait aux sanctions imposées par les États-Unis, a fait savoir l’agence AFP mardi 16 avril.
Le 8 avril, les États-Unis ont annoncé qu'ils avaient désigné le CGRI en tant que groupe terroriste.
Le site iranien d'informations Tabnak a rapporté qu'Instagram avait bloqué les comptes des commandants du CGRI, notamment le général de division Mohammad Ali Jafari et le général de division Mohammad Bagheri, ainsi que du commandant de la force d'al Qods relevant du CGRI, le général de division Qassem Soleimani.
L'accès au compte de Soleimani, qui fonctionnait la semaine dernière, a été refusé mardi.
"Désolé, cette page n'est pas disponible" dit un message sur le compte. "Le lien que vous avez suivi est peut être rompu, ou la page peut avoir été supprimée".
Contacté par l'AFP, un porte-parole d'Instagram a déclaré que la société opérait "sous la contrainte des lois américaines sur les sanctions".
"Nous travaillons avec les autorités gouvernementales appropriées pour nous assurer de respecter nos obligations légales, y compris celles relatives à la récente désignation du CGRI", a ajouté le porte-parole.
Il apparait que le ministre iranien des Télécommunications, Mohammad-Javad Azari Jahromi, a fait référence à la décision d'Instagram dans un article publié mardi sur les médias sociaux.
Facebook, Twitter et les services de messagerie Telegram sont interdits en Iran, faisant d’Instagram le seul service de médias sociaux important accessible dans le pays sans utiliser de réseau privé virtuel (VPN), permettant de contourner la censure.