Politique

Les spécialistes saluent la désignation du CGRI comme groupe terroriste

Waleed Abou al-Khair au Caire

Une unité du CGRI lors d'un défilé militaire à Téhéran. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Une unité du CGRI lors d'un défilé militaire à Téhéran. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Le fait que les États-Unis ont désigné le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme groupe terroriste était nécessaire et arrive à temps, ont affirmé à Al-Mashareq des experts présents dans la région mardi 9 avril.

Cela aidera à stopper les activités malveillantes du CGRI dans le monde entier, directement et à travers les groupes armés qu'il finance, ont-ils expliqué.

La décision de désigner le CGRI comme groupe terroriste n'a pas été une surprise, a indiqué Fathi al-Sayed, chercheur du Centre Al-Sharq d'études régionales et stratégiques, spécialiste des affaires iraniennes.

« Il s'agissait au contraire d'une décision attendue de longue date », a-t-il rapporté à Al-Mashareq, car le CGRI a récemment renforcé ses activités dans plusieurs régions par le biais de sa présence directe dans plusieurs pays, et en finançant et dirigeant des groupes terroristes affiliés.

Des Libanais participent prêtent serment lors d'une cérémonie d'intégration au Hezbollah, groupe affilié au CGRI. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Des Libanais participent prêtent serment lors d'une cérémonie d'intégration au Hezbollah, groupe affilié au CGRI. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Mahan Air est une entreprise affiliée au CGRI qui a été accusée de transporter des armes, des missiles et des combattants vers des zones de tension. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Mahan Air est une entreprise affiliée au CGRI qui a été accusée de transporter des armes, des missiles et des combattants vers des zones de tension. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Cette décision, associée à une interdiction de transactions financières, resserrera l'étau sur le CGRI et ses affiliés, ce qui l'obligera à interrompre ses activités et à se soumettre à la volonté internationale, pas seulement celle des États-Unis, a-t-il déclaré.

« La sécurité et la stabilité du Moyen-Orient en particulier sont constamment menacées par le CGRI, et cette situation doit être corrigée », a-t-il ajouté.

« Entreprises et banques doivent collaborer »

Selon al-Sayed, le CGRI dispose de réseaux de financement externes qui blanchissent l'argent généré par des activités illicites, comme le trafic de drogue et les transferts monétaires.

D'autres entreprises sont impliquées dans des activités illégales, a-t-il précisé, mais au moins 80 % de leurs revenus vont au CGRI, et elles seront la prochaine cible.

L'avertissement lancé aux entreprises et aux banques par le secrétaire d'État américain Mike Pompeo vient s'ajouter à la désignation du CGRI comme groupe terroriste, a déclaré Nasser al-Assiouti, professeur d'économie internationale à l'université du Caire.

« Il ne sera pas possible de mettre fin au financement que le CGRI utilise pour financer les groupes armés qui mettent en œuvre son programme au Moyen-Orient et dans le monde » sans l'aide et la collaboration de ces institutions, a-t-il expliqué à Al-Mashareq.

Les entreprises et les banques doivent collaborer pleinement, en cessant toute transaction avec le CGRI ou les sociétés-écrans à travers lesquelles il agit, a-t-il poursuivi, car d'un point de vue juridique, cela est considéré comme une contribution directe à une activité terroriste.

Al-Assiouti a précisé que le CGRI avait mis en place un complexe réseau d'entreprises affiliées disposant d'une structure hiérarchique destiné à échapper aux contrôles et aux poursuites.

Il s'attend à ce que ces sociétés soient révélées et que les activités de dizaines d'entre elles soient bientôt suspendues, car elles seront paralysées financièrement.

Riyad a salué mardi la décision américaine de porter le CGRI sur liste noire, ont rapporté les médias officiels.

« La décision des États-Unis [fait suite] aux demandes répétées du royaume envers la communauté internationale pour régler le problème du terrorisme soutenu par l'Iran », a déclaré une source du ministère des Affaires étrangères citée par la Saudi Press Agency.

Cette source a qualifié la décision américaine de « mesure pratique et sérieuse » pour limiter ce que le royaume décrit comme une ingérence iranienne dans la région.

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Nous soutenons et appuyons les gardiens de la révolution islamique iranienne avec les hommes et l'argent car ils sont les gardiens de la nation islamique.

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