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Facebook supprime des centaines de comptes de désinformation liés à la Russie et à l'Iran

Caravanserai

Facebook a supprimé des centaines de comptes de réseaux sociaux qui avaient été créés avant la pandémie du coronavirus, mais qui avaient utilisé « opportunément » des messages liés au coronavirus pour se constituer un public et l'amener à leur contenu. [Olivier Douliery/AFP]

Facebook a supprimé des centaines de comptes de réseaux sociaux qui avaient été créés avant la pandémie du coronavirus, mais qui avaient utilisé « opportunément » des messages liés au coronavirus pour se constituer un public et l'amener à leur contenu. [Olivier Douliery/AFP]

Des dizaines d'autres comptes basés en Russie et en Iran appartenant à des réseaux menant des campagnes d'influence ont été supprimés par Facebook dans sa tentative de réprimer la manipulation et la désinformation étrangères sur son site.

Facebook a annoncé cette action sur son site mardi 5 mai, déclarant avoir supprimé ces comptes en avril dans le cadre de ses efforts pour débarrasser ses plateformes des informations trompeuses et des faux comptes créés pour perturber les élections et la société en général.

Selon Facebook, les comptes suspendus, qui se comptent par centaines, étaient actifs sur Facebook et Instagram, dont la société est propriétaire, et étaient liés à huit réseaux.

En plus de supprimer les comptes russes et iraniens, qui, selon Facebook, concentraient leur contenu au niveau international, la société a fermé deux réseaux en République de Géorgie et deux aux États-Unis.

Facebook a fermé des centaines de comptes répandant de fausses informations liés aux régimes russe et iranien, a annoncé la société le 5 mai. [Pexels.com]

Facebook a fermé des centaines de comptes répandant de fausses informations liés aux régimes russe et iranien, a annoncé la société le 5 mai. [Pexels.com]

Bien que tous les réseaux aient été créés avant la pandémie de coronavirus, Facebook a dit avoir constaté que les personnes à l'origine des campagnes avaient utilisé « de manière opportuniste » des messages liés au coronavirus pour se constituer une audience et l'amener à leur contenu.

« Nous savons que les gens qui cherchent à tromper les autres, que ce soit par du phishing, des escroqueries ou des opérations d'influence, essaient de tirer parti des crises pour atteindre leurs objectifs, et la pandémie de coronavirus n'est pas différente », a indiqué Facebook dans la déclaration.

« Comportement non authentique »

En Russie, Facebook a supprimé 46 pages, 91 comptes Facebook, deux groupes et un compte Instagram. Ce réseau a publié des articles en russe, anglais, allemand, espagnol, français, hongrois, serbe, géorgien, indonésien et farsi, en se concentrant sur un large éventail de régions dans le monde.

« Notre enquête a permis de relier ces activités à des individus en Russie, dans la région du Donbass en Ukraine et à deux organisations médiatiques en Crimée : NewsFront et SouthFront », a fait savoir la société américaine. « Nous avons trouvé ce réseau dans le cadre de notre enquête interne sur les comportements inauthentiques coordonnés suspectés dans la région. »

En Iran, 118 pages, 389 comptes Facebook, 27 groupes et six comptes Instagram ont été supprimés.

Le contenu provenait d'Iran et se concentrait sur certains pays dont l'Algérie, le Bangladesh, la Bosnie, l'Égypte, le Ghana, la Libye, la Mauritanie, le Maroc, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie, la Tunisie, les États-Unis, le Royaume-Uni et le Zimbabwe, a déclaré Facebook.

« Notre enquête a établi un lien entre ces activités et la Radio-télévision de la République islamique d’Iran », a précisé Facebook.

Répression continue

Cette initiative de Facebook est la dernière en date par les réseaux sociaux visant à sévir contre les manipulations étrangères, notamment les actions visant à promouvoir artificiellement certains messages politiques, souvent avec de la désinformation.

En février, Facebook avait déclaré avoir purgé des dizaines de comptes liés aux renseignements militaires russes dans le cadre des derniers efforts visant à éradiquer la manipulation et la désinformation sur le réseau social.

Ce réseau, basé en Russie et comprenant 78 comptes Facebook et quatre sur Instagram, se concentre principalement sur l'Ukraine et les pays voisins et publie des contenus sur le conflit en Syrie, les tensions ethniques en Crimée et l'abattage d'un avion de ligne malaisien en Ukraine en 2014.

En octobre dernier, l'entreprise avait déclaré avoir supprimé plusieurs comptes liés à la Russie dont les propriétaires tentaient de s'immiscer dans les élections présidentielles américaines de 2020.

En mai 2019, Facebook a supprimé plusieurs pages, groupes et comptes créés en Russie dans le cadre d'une campagne d'influence malveillante visant de nombreuses régions, dont l'Asie centrale.

En mars 2019, Facebook a supprimé plus de 2600 pages, groupes et comptes en Russie qui exerçaient une influence malveillante coordonnée sur Facebook et Instagram.

En avril 2018, Facebook a annoncé la fermeture de centaines de comptes Facebook et Instagram liés à une « usine à trolls » russe accusée de tenter d'influencer l'opinion publique dans le monde entier.

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