Le Fonds monétaire international (FMI) a aggravé ses prévisions concernant la récession iranienne mardi 9 avril, affectant ainsi la croissance économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, a rapporté l'AFP.
Selon les perspectives économiques mondiales du prêteur mondial, l’économie iranienne se contractera par un taux massif de 6% cette année, enregistrant sa pire performance depuis 2012 où elle s’était contractée de 7,7%.
Le dernier chiffre représente une nette détérioration par rapport à la prévision d'octobre d'une contraction de 3,6%, alors que les sanctions américaines frappent le secteur pétrolier iranien.
Le rapport a également estimé que l'économie iranienne, la deuxième dans la région derrière l'Arabie saoudite, avait diminué de 3,9% en 2018, contre 1,5% prévu plus tôt.
En prévision de souffrances plus profondes pour l'Iran, de la baisse de la croissance pétrolière et de la tension civile, le FMI a réduit ses prévisions globales pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à 1,3%, en baisse de 0,9% par rapport à janvier.
"Plusieurs facteurs ont pesé sur les perspectives de la région, notamment le ralentissement de la croissance du produit intérieur brut (PIB) du pétrole en Arabie saoudite ... les sanctions américaines en Iran et les tensions et conflits civils dans plusieurs autres économies, notamment l'Irak, la Syrie et le Yémen". dit le FMI.
Il a maintenu ses prévisions pour l'Arabie saoudite, affirmant que la première économie de la région devrait connaître une croissance modérée de 1,8% cette année et de 2,1% en 2020.
Le FMI a déclaré s'attendre à ce que la croissance du royaume, qui avait atteint 2,2% l'an dernier, se stabilise à un rythme modéré à moyen terme en raison de la faiblesse des perspectives concernant les prix et la production du pétrole.
Globalement, l'économie régionale devrait s'améliorer en 2020 pour atteindre un taux de croissance sain de 3,2%, a indiqué le FMI.