Vendredi 28 décembre, l'ONU a salué la décision du gouvernement yéménite de payer les salaires des fonctionnaires dans la ville portuaire d'al-Hodeidah, qui est détenue par les Houthis (Ansarallah) soutenus par l'Iran, à compter de ce mois-ci, a rapporté l'AFP.
Depuis plus de deux ans, le gouvernement est incapable de payer les salaires et le riyal a fortement chuté par rapport au dollar.
La décision du président Abd Rabbo Mansour Hadi "constitue un pas important dans l'amélioration de la situation économique et l'atténuation des souffrances humanitaires du peuple yéménite", a déclaré le bureau de l'envoyé spécial des Nations unies au Yémen.
L’envoyé de l’ONU Martin Griffiths "espère que d’autres progrès seront accomplis dans cette direction", a-t-il déclaré dans un article publié sur les médias sociaux.
Jeudi, les médias locaux ont rapporté que Hadi avait demandé au gouvernement de travailler d’urgence au paiement des salaires de tous les fonctionnaires de la province d’al Hodeidah, à compter de décembre.
Plus tôt ce mois-ci, le chef adjoint de la banque centrale, Shokeib Hobeishy, a déclaré que la banque s'attendait à une injection de fonds de 3 milliards de dollars des alliés du Golfe., à la suite d'une injection de 2,2 milliards de dollars par l'Arabie saoudite pour enrayer le glissement du riyal yéménite.
Plus d'un million de fonctionnaires ont perdu leur emploi en 2016 lorsque Hadi a transféré la Banque centrale de Sanaa, contrôlée par les Houthis, à Aden, contrôlée par le gouvernement.
Un cessez-le-feu est entré en vigueur à al-Hodeidah le 18 décembre, mais reste fragile, les parties en guerre s’accusant mutuellement de violations.
Des coups de feu ont été entendus dans la nuit de jeudi au sud de la ville de la mer Rouge.
"Nous avons entendu les bruits de jets dans les premières heures de la matinée pendant une quinzaine de minutes, mais le calme règne depuis lors", a indiqué un correspondant de l'AFP, ajoutant que la situation sur le terrain restait" tendue".