Le Qatar et les Etats-Unis ont annoncé mardi 11 juillet qu'ils ont signé un accord sur la lutte contre le terrorisme, alors que l'émirat fait face à des sanctions des pays voisins qui l'accusent de soutenir l'extrémisme.
Le secrétaire d'état américain Rex Tillerson et le ministre des affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, ont fait l'annonce lors d'une conférence de presse conjointe à Doha, a rapporté l'AFP.
Tillerson a déclaré que l'accord avait été fondé sur les décisions prises lors d'un sommet de Riyad en mai pour "effacer le terrorisme de la Terre".
"Ces engagements d'action commenceront immédiatement sur un certain nombre de fronts", a-t-il déclaré.
Cheikh Mohammed a indiqué que le Qatar était le premier pays de la région à signer un accord bilatéral avec Washington sur le financement du terrorisme et a appelé ce qu'il a appelé les nations de "siège" à faire de même et à signer ses propres accords avec les Etats-Unis.
L'arrivée de Tillerson à Doha mardi a été éclipsée par la publication d'accords confidentiels préexistants entre le Qatar et d'autres Etats du Conseil de coopération du Golfe (GCC) dans lesquels toutes les parties se sont engagées à lutter contre le terrorisme et à éviter les interférences dans d'autres Etats.
La publication des accords, datant de 2013 et 2014, a amené les deux parties au conflit qui se trouve dans l'impasse à lancer une nouvelle série d'accusations mutuelles concernant les liens avec des groupes extrémistes islamistes.
L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahreïn et l'Egypte ont annoncé, le 5 juin, des sanctions, en vigueur immédiatement, contre le Qatar au sujet des accusations selon lesquelles Doha soutenait l'extrémisme islamiste et était trop proche de l'Iran.
Les quatre Etats ont rompu toutes les relations diplomatiques, suspendu les liaisons de transport avec Doha et ordonné à tous les Qataris de rentrer chez eux dans les 14 jours.
Le 22 juin, le bloc dirigé par l'Arabie Saoudite a publié une liste de 13 demandes qui, si elles étaient réunies, mettraient fin aux sanctions, y compris la dimuntion des liens avec l'Iran et la fermeture d'une base militaire turque à Doha.
Qatar a refusé de se conformer aux exigences et a toujours nié les accusations de liens avec des groupes islamistes.