Diplomatie

Les rivaux du Golfe ne cherchent pas le changement du régime au Qatar

par AFP

Des personnes rassemblées devant les bureaux du bureau de Qatar Airways à Riyad le 7 juin, lisant des panneaux d'avis informant les clients que les locaux sont fermés jusqu'à nouvel ordre conformément aux instructions de l'Autorité saoudienne de l'aviation civile. [Fayez Nureldine / AFP]

Des personnes rassemblées devant les bureaux du bureau de Qatar Airways à Riyad le 7 juin, lisant des panneaux d'avis informant les clients que les locaux sont fermés jusqu'à nouvel ordre conformément aux instructions de l'Autorité saoudienne de l'aviation civile. [Fayez Nureldine / AFP]

Un haut responsable émirati a insisté mercredi 7 juin pour dire que les Etats arabes du Golfe ne cherchaient pas à changer le régime à Doha, alors que les tensions montent entre le Qatar et ses voisins, a rapporté l'AFP.

Le ministre d'Etat aux affaires étrangères des Emiras arabes unis, Anwar Gargash a accusé le Qatar d'être «le principal acteur de l'extrémisme et du terrorisme dans la région».

Mais il a également déclaré que les mesures prises contre le Qatar cette semaine par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et d'autres pays arabes n'étaient pas destinées à chercher une nouvelle administration à Doha.

"Il ne s'agit pas de changement de régime: il s'agit de changement de politique, de changement d'approche", a précisé Gargash.

L'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats arabes unis et le Bahraïn ont annoncé lundi qu'ils rompaient leurs liens diplomatiques et fermaient les liens aériens, maritimes et terrestres avec le Qatar, ce qui donnerait aux Qatariotes à l'intérieur de leurs frontières deux semaines pour quitter ces pays.

Les quatre pays ont suspendu tous les vols vers et depuis le Qatar, ont rappelé leurs ambassadeurs de Doha et ont ordonné aux diplomates qatariotes de partir.

Riyad et ses alliés accusent le Qatar de soutenir les groupes extrémistes et de servir les intérêts de l'Iran, ce que Doha a fortement rejeté.

Le conflit a suscité la pire crise diplomatique dans le monde arabe depuis des années.

Le Koweït s'efforce de jouer le rôle d'intermédiaire pour trouver une solution. Son Emir cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah s'est entretenu mardi avec le roi saoudien Salman mais il n'y a aucun signe immédiat de progrès.

Les Etats-Unis, la France et la Russie ont appelé au dialogue, tandis que la Turquie a défendu le Qatar et a déclaré qu'il renforcerait les liens avec Doha.

Qatar a déclaré qu'il est ouvert à des pourparlers pour mettre fin à la crise, mais a également accusé ses voisins de porter atteinte à sa souveraineté.

Ali Bin Smaikh al-Marri, président du comité national des droits de l'homme du Qatar, a accusé hier l'Arabie saoudite et ses alliés de violer les droits des citoyens qatariotes en les ordonnant de quitter les pays du Golfe.

Les Emirats arabes unis a prévenu que toute personne qui se montrerait sympathique avec le Qatar pourrait faire face à une peine de prison ou à des amendes.

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