Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a accusé mardi 29 novembre les Houthis (Ansarallah) de porter un coup fatal aux espoirs de paix après avoir dévoilé un nouveau gouvernement dans les zones sous leur contrôle, a rapporté l'AFP.
La décision des Houthis pour former un gouvernement - un corps de 42 membres dirigé par l'ancien gouverneur d'Aden Abdel Aziz bin Habtoor - ont montré leur détermination à "semer le chaos et la destruction" et "détruit toute chance de dialogue et de paix", a affirmé Hadi.
Parlant d'Aden par l'intermédiaire d'un porte-parole, Hadi a appelé la communauté internationale à "condamner cette décision et à tenir la milice responsable de l'effondrement des efforts de paix".
En annonçant leur nouveau gouvernement, les Houthis ont dit que c'était une réponse à "l'obstination" de Hadi dans la poursuite d'une guerre contre eux depuis mars l'année dernière.
La guerre des mots intervient alors que l'envoyé de l'ONU effectue des navettes au Yémen entre les deux parties dans un effort pour relancer un cessez-le-feu qui s'est effondré au début de la semaine dernière.
Ismail Ould Cheikh Ahmed, qui a tenté de persuader les deux parties d'accepter un gouvernement d'unité nationale, a rencontré samedi les représentants des Houthis à Oman et devrait tenir des pourparlers avec Hadi à Aden.