Les affrontements entre les forces yéménites et le Conseil de Transition du Sud séparatiste (CTS) ont été interrompus dans la province sud d'Abyan aprèsle déploiement d'observateurs le long des lignes de confrontation entre les deux côtés.
Dans un communiqué diffusé par la télévision publique, le conseiller présidentiel Mohammed al-Ameri a annoncé que les confrontations ont cessé « comme résultat direct » des directives du Président Abd Rabbo Mansour Hadi aux forces de l'armée à cesser le feu.
La trêve est destinée « à permettre aux observateurs de mener leurs missions et commencer l'exécution de l'Accord de Riyad, qui a été signé entre les deux côtés le 5 novembre 2019 », a-t-il affirmé.
Il a noté que le déploiement des observateurs survient en réponse à l'appel à un cessez-le-feu intégral par la coalition arabe .
Dans son discours de samedi 27 juin prononcé en la présence de hauts responsables de l’État, Hadi a souligné que l'Accord de Riyad devrait être entièrement appliqué.
Ce mode d'action représente « la manière la plus sure de mettre fin à toutes les causes, manifestations répercussions de la rébellion armée dans la capitale provisoire Aden et certaines zones libérées », a-t-il fait savoir.
« Cela donnera aussi la priorité aux plus hauts intérêts du pays et unifiera les efforts contre le coup des Houthis (Ansarallah) soutenus par l'Iran », a-t-il dit.
Hadi a également exhorté le CTS à renoncer à sa déclaration d'administration autonome .
« Nos objectifs sont clairs: nous avons besoin d'un Yémen fédéral, sûr et stable où son peuple vit dans la justice, la bonne gouvernance et l'égalité», a indiqué Hadi.
« Dans ce sens, nous avons choisi le combat honorable et patriotique pour mettre fin au coup des Houthis soutenus par l'Iran, restaurer notre état et reprendre notre processus politique conciliatoire», a-t-il dit.
« Nous aspirons à une paix juste et globale fondée sur les trois termes de référence : l'Initiative du Golfe, résultat du Dialogue National du Yémen, et la Résolution du Conseil de Sécurité 2216 et les résolutions afférentes», poursuit-il.
Exécuter l'accord 'sans retard'
Lors de sa réunion à Riyad dimanche, le gouvernement du Yémen a souligné le besoin de reprendre l'exécution de l'Accord de Riyad sans retard ou division, et de créer une atmosphère adéquate pour unifier les rangs nationaux.
Cela permettra aux deux côtés de poursuivre leur lutte collective contre l'agenda de l'Iran et ses proxies houthis, ont indiqué des représentants du gouvernement.
Le président de l'Association des jeunes d'Abyan, Hamdi Mansour a affirmé à Al-Mashareq que malgré quelques violations de la paix, un calme prudent prévalait dans la province.
Le ministre-adjoint des droits de l'homme Nabil Abdoul Hafeez a indiqué à Al-Mashareq que Hadi et son gouvernement ont souligné leur engagement pour l'exécution de l'Accord de Riyad pour épargner le sang yéménite et répondre aux efforts de la coalition arabe.
« Le gouvernement légitime a souligné le besoin d'exécuter l'aspect militaire de l'accord avant son aspect politique, comme détaillé dans l'accord lui-même, alors que le CTS cherche à exécuter l'aspect politique», a-t-il remarqué.
Il a accusé le CTS de chercher à exécuter le côté politique de l'accord -- y compris la formation d'un nouveau gouvernement et la désignation d'un gouverneur et chef de police à Aden -- avant même de retirer ses forces d'Aden.
La coalition arabe doit accélérer l'exécution de l'accord, a précisé l'analyste politique Faissal Ahmed à Al-Mashareq, notant que de hauts responsables de l’État et des chefs du CTS sont réunis maintenant à Riyad.
Il a exprimé son inquiétude que « le cessez-le-feu ne tiendra pas pour longtemps », cependant, « en raison des campagnes médiatiques continues des deux côtés ».
« Certains dirigeants veulent saper les efforts saoudiens et de la coalition arabe», a-t-il signalé, notant que cela « servirait certainement le projet des Houthis soutenus par l'Iran ».