Un cessez-le-feu fragile de 48 heures au Yémen s'est achevé au milieu de récriminations mutuelles lundi 21 novembre après avoir échoué à endiguer la violence à travers le pays, a rapporté l'AFP.
Le cessez-le-feu négocié par les Etats-Unis était entré en vigueur samedi, mais la coalition a annoncé sa fin à midi lundi, les deux parties s'accusant des centaines de violations.
"Au niveau militaire, pour le moment, nous n'avons pas d'ordre d'étendre le cessez-le-feu. C'est fini", a déclaré le porte-parole de la coalition, le général de division Ahmed Assiri.
Quinze Houthis (Ansarallah) et neuf soldats fidèles au président yéménite Abd Rabbou Mansour Hadi ont été tués dans des affrontements pendant la nuit à l'intérieur et autour de Taez, selon des sources militaires et médicales.
Quatre civils ont également été tués et 11 autres blessés dans les bombardements par les Houthi des quartiers pro-Hadi.
Lundi matin, des forces pro-Hadi ont attaqué les Houthis et leurs alliés à la périphérie ouest de Taez, ont annoncé des responsables militaires, ciblant une base de défense aérienne. Quatre Houthis ont été tués dans un raid aérien.
Des avions de la coalition ont frappé des positions Houthi à Nahm, au nord de Sanaa et dans la province de Saada, et ont effectué plusieurs vols au-dessus de Sanaa lundi matin.
Le cessez-le-feu a été la dernière tentative internationale visant à mettre fin au conflit de 20 mois du Yémen, qui, selon l'ONU, a tué plus de 7 000 personnes et en a blessé près de 37 000.
Séparément lundi, un raid aérien sur un véhicule a tué un juge de la charia d'al-Qaida soupçonné dans la province centrale de Baïda, a déclaré à l'AFP un responsable de la sécurité.
Le suspect militant a été identifié comme étant Abou Hammam al-Ibbi.