Des affrontements éparpillés entre les parties belligérantes au Yémen ont compromis jeudi 20 octobre un cessez-le-feu fragile au Yémen qui est entré en vigueur peu avant minuit mercredi, a rapporté l'AFP.
Le cessez-le-feu, prévu pour une période initiale de trois jours, a pour but de permettre que l'aide absolument nécessaire puisse atteindre les civils en détresse.
Peu après le début de la trêve, la coalition a annoncé qu'elle « se conformera au cessez-le-feu », mais maintiendra un embargo aérien et maritime, pour empêcher que les livraisons d'armes n'arrivent aux Houthis (Ansarallah), et poursuivra la reconnaissance aérienne.
Le porte-parole militaire des Houthis, le général Sharaf Lokman, a indiqué que ses forces respecteront le cessez-le-feu tant que l'autre partie s'y conforme également sur terre, sur mer et dans l'air.
Cependant, il a exhorté ses combattants à se préparer à riposter contre « toute agression ».
Un porte-parole des forces pro-gouvernementales a aussi déclaré « respecter la trêve » mais se réserve similairement le droit de répondre aux violations.
Les forces pro-gouvernementales ont annoncé dans un communiqué qu'elles ont enregistré neuf violations par les Houthis entre minuit et 4 heures du matin dans la région de Nahm, au nord-est de Sanaa.
Des sources militaires et des résidents ont également indiqué qu'il y avait des affrontements autour de Taez, et les positions pro-gouvernement ont essuyé des coups de feu à Sarwah, à l'est de Sanaa.
Le chef de la politique étrangère européenne Federica Mogherini a indiqué mercredi soir que la trêve devait être le premier pas vers la reprise des pourparlers de paix sous l'égide de l'ONU.
« Le cessez-le-feu doit être respecté par toutes les parties et sa durée étendue pour créer les conditions nécessaires pour ces négociations », a-t-elle dit.