Dans un nouveau rapport documentant les atteintes aux droits de l'homme commises à l'encontre des femmes yéménites durant la guerre, l'organisation de défense des droits de l'homme Rights Radar révèle qu'elles ont été victimes de 16 667 atteintes à leurs droits entre septembre 2014, date du début de la guerre, et fin 2019.
Toutes les parties au conflit au Yémen ont été impliquées dans ces atteintes, aux côtés d'al-Qaïda, de groupes armés non affiliés et de parties inconnues, a poursuivi le rapport du Rights Radar.
Mais ce sont les Houthis (Ansarallah) appuyés par l'Iran qui sont de loin responsables du plus grand nombre de ces atteintes, a-t-il précisé, avec près de 15 000 cas.
Certains de ces crimes ont été commis pour exercer un chantage politique et financier, ou pour semer la terreur et la peur parmi le reste de la société, ont expliqué des responsables yéménites.
Rights Radar a publié ce rapport, intitulé « Yemen: Women in Storm of War » à l'occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars.
Ces violations documentées font état de 919 morts et de 1952 blessées par suite de frappes aériennes, de bombardements d'artillerie, d'explosions de mines ou d'engins explosifs improvisés (EEI), de drones aériens, de tirs de sniper et de coups de feu indiscrimés.
Elles font également état de 384 cas d'enlèvements, de disparitions forcées et de torture.
Selon ce rapport, les Houthis figurent en tête de liste des violations, avec quelque 14 907 atteintes aux droits commises contre des femmes dans 19 provinces du Yémen, notamment 668 assassinats, 1733 blessures et 353 enlèvements.
Pour sa part, al-Qaïda a été responsable de douze morts et de treize blessures infligées à des femmes, a indiqué ce rapport.
Rights Radar a appelé les Nations unies à exhorter toutes les parties au conflit au Yémen à respecter le droit humanitaire international et à protéger les civils contre les dangers de la guerre, tenir les auteurs pour responsables et veiller à ce que justice soit rendue.
Viser délibérément les femmes
« Les violations commises contre des femmes par les parties au conflit armé doivent faire l'objet de mentions continues dès lors qu'elles sont commises », a déclaré Ishraq al-Maqtari, porte-parole de la Commission nationale d'enquête sur les violations aux droits de l'homme.
De telles mentions ne doivent pas se limiter à la Journée internationale des femmes ni à la Journée internationale des droits de l'homme de manière générale, le 10 décembre, a-t-elle expliqué à Al-Mashareq.
« Personne ne réfute le fait que les Houthis en soient les principaux responsables », a-t-elle poursuivi.
Mais « quels qu'en soient les auteurs, la condamnation est unanime et des législations nationales et internationales ont été mises en place pour les pénaliser et les combattre », a-t-elle poursuivi.
Les femmes ont énormément souffert par suite des actions des Houthis, a-t-elle ajouté.
« Des mines ont été enterrées le long des routes dans des régions rurales où les femmes viennent ramasser du bois de chauffage ou chercher de l'eau », a-t-elle indiqué. « Ces routes devraient être sécurisées et débarrassées des mines et de tout autre type de danger».
Al-Maqtari a précisé que les atteintes aux droits des femmes avaient fortement crû en 2018 et 2019.
Cela a poussé les femmes à manifester contre « les atteintes à leur dignité, les restrictions à leurs libertés et à leurs déplacements et les détentions de femmes dans des centres illégaux et leur maintien forcé à domicile », a-t-elle indiqué.
La commission dont al-Maqtari est la porte-parole a documenté et vérifié plusieurs de ces crimes, a-t-elle expliqué, et a préparé des dossiers en justice, qui précisent les noms des auteurs, pour les présenter aux autorités judiciaires afin qu'ils puissent être poursuivis.
Propager une culture de la peur
Le vice-ministre des Droits de l'homme Nabil Abdoul Hafeez a expliqué à Al-Mashareq que les Houthis visaient sciemment les femmes, notamment par des enlèvements.
« Le motif derrière l'arrestation et l'enlèvement de femmes est d'imposer leur contrôle politique et de propager une culture de la peur et de la terreur au reste de la société », a-t-il indiqué.
La seconde raison est de soutirer des rançons des familles des femmes enlevées, en menaçant de « fabriquer des scandales » à leur encontre, poussant ainsi les familles à satisfaire toutes les exigences.
« Les Houthis ont violé les valeurs et les coutumes yéménites et ont commis des atrocités contre les femmes pour imposer leur contrôle sur leurs proches et les pousser à se soumettre aux exigences du groupe », a expliqué le politologue Faisal Ahmed.
Viser les femmes « en exerçant des pressions sur elles et en les menaçant, elles et leurs familles, de viol et d'autres formes de harcèlement contraint les familles à se soumettre à toutes les exigences du groupe », a-t-il conclu pour Al-Mashareq.
La plus grande violation est la suspension des salaires.
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Allah a autorisé le messager à épouser plus de quatre femmes. Cependant, Il n'a pas autorisé la même chose à personne de Bani Hashem ou les autres musulmans. Il a autorisé le messager à épouser cinq, mais personne de Bani Hashem ou les autres. La Zakat est aussi pour les pauvres musulmans, et ne peut pas être donnée aux infidèles. Elle ne peut pas être donnée à Bani Hashem, ainsi, en comparaison, ils sont au degré des infidèles. Celui qui a tué Ali, c'est-à-dire Ibn Meljim, a convenu avec deux autres à tuer Muawiyah et Amro ibn al-Aas. Ils étaient musulmans et ont cru qu'ils épargnerait aux musulmans le conflit. S'ils avaient réussi, ils seraient devenus révolutionnaires, comme al-Laqiya, al-Alfi et al-Hendwanah, et auraient été immortalisés par l'histoire.
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Si une photo de ces violations est publiée, la sanction, selon la loi, pour ceux qui la publient, est une peine de prison de 3 à 5 ans. Car cela comprend une violation de l'honneur. Les tribunaux islamiques n'émettent pas aussi des jugements sur la base de vidéos ou de photos.
RépondreLa mer pour les mercenaires!
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Excellent !
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