Élections

Sanctions américaines contre des responsables iraniens après l'exclusion de candidats

AFP

Dans cette photo d'archive prise le 12 mars 2019, Ayatollah Ahmad Jannati, chef du Conseil des gardiens iraniens, adresse une séance à Téhéran. Les États-Unis ont imposé des sanctions le 20 février 2020 contre Jannati et quatre autres responsables iraniens chargés de d'évaluer les candidats pour les élections parlementaires cette semaine. [Atta Kenare/AFP]

Dans cette photo d'archive prise le 12 mars 2019, Ayatollah Ahmad Jannati, chef du Conseil des gardiens iraniens, adresse une séance à Téhéran. Les États-Unis ont imposé des sanctions le 20 février 2020 contre Jannati et quatre autres responsables iraniens chargés de d'évaluer les candidats pour les élections parlementaires cette semaine. [Atta Kenare/AFP]

Les États-Unis ont frappé de sanctions jeudi 20 février cinq responsables iraniens chargés des élections parlementaires prévues cette semaines, dans lesquelles des milliers de candidats ont été exclus.

Les responsables ciblés sont des membres du Conseil des Gardiens iraniens et son Comité de supervision des élections, qui sont désignés par le chef suprême Ali Khamenei.

Ils incluent Ahmad Jannati, un chef religieux puissant accusé de surveiller la disqualification de candidats dans le cadre du Conseil de Gardiens.

Cet ultra-conservateur joue aussi un rôle clé dans un organe qui sélectionne le chef suprême du régime.

Ils comprennent aussi Mohammad Yazdi, qui a été très récemment désigné à nouveau par le chef suprême au Conseil des gardiens en juillet 2019 en tant que juriste religieux.

Yazdi avait aussi servi au comité central de supervision pour les prochaines élections présidentielles et de mi-mandat.

En outre, en tant que chef du judiciaire iranien de 1989-1999, Yazdi a aboli le bureau du procureur, rendant en effet tous les juges procureurs et menant à une violation généralisées des droits humains fondamentaux, d'après le Trésor américain.

Les responsables ciblés comprennent aussi les membres du Comité de supervision des élections Abbas Ali Kadkhodaei, Siamak Rahpeyk et Mohammad Hasan Sadeghi Moghadam.

Privés 'd'élections libres et justes'

« Le chef suprême utilise ses nominés pour priver le peuple iranien d'élections justes et libre s en bloquant les candidats qui ne reflètent pas ses opinions radicaux», a-t-il fait savoir.

« L'Administration Trump ne permettra pas la manipulation des élections pour favoriser l'agenda maligne du régime, et cette action exposent les hauts responsables du régime qui sont derrière la privation du peuple iranien de choisir librement ses dirigeants», a annoncé le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin dans un communiqué.

« Les États-Unis continueront à soutenir les aspirations démocratiques des iraniens».

Voter pour le parlement iranien de 290 sièges, ou Majles, débutera à 8 heures vendredi et se poursuivra pendant 10 heures, et peut être prolongé. Les premiers résultats sont prévus dimanche.

Il est prévu que les conservateurs fassent une résurgence écrasante dans le scrutin, au détriment de ceux qui soutiennent le président Hassan Rouhani, un conservateur modéré qui été réélu en 2017.

Le ministère de l'Intérieur a affirmé qu'environ la moitié des 16 033 candidats disputeront les élections après que le Conseil des gardiens a mis à l'écart des milliers, dont la plupart sont des modérés et des réformistes.

Mais le Conseil a affirmé qu'il était « neutre » dans ses rapports avec tous les camps politiques et a agi conformément à la loi en bloquant leurs candidatures.

Les commentateurs prévoient que la désillusion au sein l'électorat fort de 57 millions de personnes dans le pays frappé par les sanctions entraînera une faible participation.

Beaucoup de personnes dans les rues de Téhéran ont exprimé leur insatisfaction face aux politiciens avant les élections, disant qu'ils échouent à honorer leurs promesses et à améliorer le niveau de vie.

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