Sécurité

Le Yémen appelle à la fin des actions des Houthis contre les travailleurs humanitaires

Nabil Abdoullah al-Tamimi à Aden

Un nouveau-né sous-alimenté dans une couveuse le 23 novembre à l'hôpital al-Sabeen de Sanaa, la capitale yéménite. Le 18 décembre, le gouvernement yéménite a accusé les Houthis de restreindre le travail des Nations unies et d'autres organisations humanitaires. [Mohammed Huwais/AFP]

Un nouveau-né sous-alimenté dans une couveuse le 23 novembre à l'hôpital al-Sabeen de Sanaa, la capitale yéménite. Le 18 décembre, le gouvernement yéménite a accusé les Houthis de restreindre le travail des Nations unies et d'autres organisations humanitaires. [Mohammed Huwais/AFP]

Mercredi 18 décembre, le ministre yéménite des Affaires étrangères a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à adopter une position ferme contre les violations commises par les Houthis (Ansarallah) soutenus par l'Iran contre les travailleurs de l'ONU et d'organisations humanitaires.

Ces exactions comprennent notamment des tentatives d'extorsion et des tentatives d'imposer de nouvelles procédures opérationnelles destinées à détourner l'aide vers les caisses de la milice, a déclaré Mohammed al-Hadrami après une réunion à Riyad avec Martin Griffiths, envoyé spécial des Nations unies au Yémen.

Dans une circulaire récente, les Houthis ont imposé des restrictions aux activités de toutes les organisations internationales et des Nations unies à Sanaa, les empêchant d'organiser des activités de formation dans leurs bureaux sans avoir préalablement rempli certaines conditions et obtenu l'approbation de la milice.

Les Houthis imposent de nouveaux processus au travail des organisations internationales dans les zones sous leur contrôle, « profitant de la souffrance des civils et du besoin des organisations onusiennes de fournir de l'aide pour imposer leurs conditions », a déclaré l'économiste Abdel Aziz Thabet.

Certaines organisations se sont soumises aux exigences des Houthis pour pouvoir poursuivre leur travail et apporter de l'aide à ceux qui en ont besoin, a-t-il rapporté à Al-Mashareq.

« Si une organisation désire organiser une formation pour son personnel, elle doit obtenir l'approbation préalable des Houthis », a-t-il fait savoir. « C'est une farce et une manipulation des besoins des personnes à qui l'aide est destinée. »

Restrictions sur les organisations humanitaires

Les Houthis ont imposé trois types de restrictions aux organisations humanitaires internationales, a fait savoir le vice-ministre des Droits de l'homme Nabil Abdoul Hafeez.

La première exige qu'elles n'effectuent leur travail que dans le cadre d'accords avec les Houthis, a-t-il rapporté à Al-Mashareq, ajoutant que cela permet à la milice de contrôler leurs activités.

Deuxièmement, les Houthis ont imposé aux organisations d'engager un certain nombre d'employés fidèles à la milice « dans le but de pénétrer ces lieux de travail et de contrôler leurs opérations », a-t-il indiqué.

De plus, la milice a envoyé des lettres de menace aux organisations humanitaires locales qui ne lui sont pas affiliées, les mettant en garde contre le fait de coopérer avec des organisations internationales ou d'organiser des formations avec elles, a déclaré Abdoul Hafeez.

Les organisations internationales qui ont essayé de résister à ces instructions ont été empêchées par les Houthis de mener des activités sans autorisation préalable, a-t-il indiqué.

Certaines organisations ont récemment révélé que les Houthis pillaient l'aide destinée aux pauvres et aux nécessiteux, « incitant les milices à fermer leur siège », a-t-il poursuivi.

« Les Houthis sont allés jusqu'à empêcher un responsable de l'une de ces organisations de débarquer d'un avion à l'Aéroport international de Sanaa et ont annulé son contrat », a précisé Abdoul Hafeez.

Cela augmente la responsabilité des Nations unies pour mettre fin aux pratiques des Houthis contre les organisations humanitaires, a-t-il conclu.

Aimez-vous cet article?

1 COMMENTAIRE (S)

Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500

Que Dieu maudisse les menteurs!

Répondre