Politique

La coalition arabe s'apprête à libérer 200 prisonniers houthis

AFP

L'envoyé spécial des Nations unies au Yémen Martin Griffiths et le président du Comité international de la Croix-Rouge Peter Maurer assistent aux entretiens entre les belligérants au Yémen pour discuter d'un échange de prisonniers le 5 février à Amman, en Jordanie. [Khalil Mazraawi/AFP] 

L'envoyé spécial des Nations unies au Yémen Martin Griffiths et le président du Comité international de la Croix-Rouge Peter Maurer assistent aux entretiens entre les belligérants au Yémen pour discuter d'un échange de prisonniers le 5 février à Amman, en Jordanie. [Khalil Mazraawi/AFP] 

La coalition arabe a indiqué mardi 26 novembre qu'elle allait libérer 200 prisonniers houthis et autoriser certains vols depuis Sanaa, pourtant contrôlée par cette milice pro-iranienne (Ansarallah), alors que les efforts pour mettre fin au conflit gagnent en intensité.

Ces initiatives coïncident avec une interruption des attaques des Houthis en Arabie saoudite.

Les patients nécessitant des soins médicaux pourront être évacués depuis l'aéroport de Sanaa, fermé aux vols commerciaux depuis 2016, a précisé le porte-parole de la coalition Turki al-Maliki dans un communiqué repris par la Saudi Press Agency.

La coalition a décidé de « relâcher 200 prisonniers de la milice houthie » et facilitera les vols depuis Sanaa pour « les personnes nécessitant des soins médicaux », en coopération avec l'Organisation mondiale de la santé, a ajouté ce communiqué.

Cette décision a été saluée par les Houthis, leur commandant en chef Mohammed Ali al-Houthi appelant à une « réception en masse » pour accueillir les prisonniers relâchés.

Riyad avait négocié en début de mois un accord de partage des pouvoirs dans un conflit distinct entre le gouvernement du Yémen et les séparatistes du Sud, qui, de l'avis des observateurs, pourrait ouvrir la voie à un accord de paix plus large dans cette guerre aux multiples facettes.

Soulevant encore d'autres espoirs, un haut responsable de Riyad a par la suite indiqué que les Saoudiens avaient mis en place un « canal ouvert » avec les Houthis.

« Nous ne fermons pas la porte aux Houthis », a expliqué ce responsable, qui a refusé d'être nommément identifié.

« Les pourparlers entre Saoudiens et Houthis existent bel et bien »

Cette évolution de mardi « est la preuve positive que les pourparlers entre Saoudiens et Houthis existent bel et bien et ont un impact tangible au moins limité », a déclaré Hussein Ibish, chercheur à l'Institut des États du Golfe Persique à Washington.

« C'est en revanche une mauvaise nouvelle de plus pour les soutiens iraniens [des Houthis] », a-t-il ajouté.

Ces événements font suite à une accalmie ces dernières semaines après un pic d'attaques de missiles houthis et de drones durant l'été depuis le territoire yéménite sur des villes saoudiennes.

En vertu d'un accord négocié en décembre dernier en Suède, les belligérants au Yémen avaient accepté d'échanger 15 000 prisonniers, mais cet accord n'avait pas été finalisé.

La coalition arabe a libéré sept prisonniers houthis en janvier, et les Houthis 290 combattants de la coalition en septembre.

L'année dernière, des blessés houthis avaient été évacués depuis Sanaa pour être traités à l'étranger, une initiative qui avait alors été vue comme une étape majeure à l'approche des pourparlers de paix de décembre.

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