Sécurité

Le Qatar et les États-Unis présentent le déploiement rapide d'un système d'artillerie

Sultan al-Barei à Riyad

Un système HIMARS (High-Mobility Artillery Rocket System) en train d'être préparé en vue de son transport aérien. [Archive]

Un système HIMARS (High-Mobility Artillery Rocket System) en train d'être préparé en vue de son transport aérien. [Archive]

Lors d'un exercice militaire conjoint effectué sur la base d'al-Udeid au Qatar, qui a débuté ce vendredi 12 avril, les forces américaines et qataries ont présenté un système de lance-roquettes multiples à déploiement rapide, ont indiqué des sources militaires.

Cet exercice a permis de voir comment de l'équipement – un lance-roquettes multiples monté sur un véhicule, connu sous le nom de HIMARS (High-Mobility Artillery Rocket System) – peut être rapidement transporté d'une zone de combat à une autre à bord d'un avion militaire.

Cet exercice (HI-RAIN) dirigé par le Qatar a démontré la capacité des unités participantes à rapidement déplacer le HIMARS vers l'emplacement de tir souhaité, et était destiné à accroître leur maîtrise dans l'utilisation de ce système lance-roquettes.

Des formateurs des États-Unis ont aidé les forces qataries à maîtriser le bon chargement du HIMARS dans un avion de transport militaire C-17 utilisé pour son transport, tandis que cet exercice a démontré l'interopérabilité des forces américaines et de leurs partenaires dans la région.

Le système HIMARS (High-Mobility Artillery Rocket System) monté sur un châssis de véhicule rapide et très manœuvrable. [Archive]

Le système HIMARS (High-Mobility Artillery Rocket System) monté sur un châssis de véhicule rapide et très manœuvrable. [Archive]

Cette interopérabilité concerne également les Émirats arabes unis et le Koweït, qui possèdent également des C-17.

Cet exercice conjoint « souligne la confiance mutuelle existant entre les deux camps au sujet des menaces terroristes potentielles, que ces menaces résultent de l'intervention et des complots de l'Iran ou d'autres sources », a expliqué l'expert militaire qatarien Riyad al-Ali.

Exercices à tirs réels

Le Qatar possède un système d'artillerie similaire, l'ASTROS II, a continué al-Ali, « et il était donc nécessaire pour les deux parties d'échanger leurs expériences et leur expertise pour assurer un état de préparation optimal et éviter d'éventuelles erreurs et vulnérabilités ».

Ces deux systèmes lance-roquettes, l'ASTROS II et le HIMARS, « se caractérisent par leur grande vitesse et leur grande manœuvrabilité », a-t-il précisé à Al-Mashareq.

Cet exercice conjoint comportait les premiers exercices à munitions réelles impliquant le HIMARS et l'ASTRO ll, et il devait montrer que les équipes utilisant ces systèmes sont prêtes à agir rapidement afin d'atteindre les positions de tir idéales.

Cette formation cherchait également à renforcer les compétences des officiers et des soldats du poste de commandement, qui envoient les ordres aux unités HIMARS, a-t-il expliqué.

« Ces postes de commandement sont une composante essentielle du processus de suivi et de guidage », a-t-il précisé, soulignant que le système requiert de la précision dans l'identification des cibles, le lancement des roquettes et les manœuvres de transfert vers d'autres emplacements.

Ces systèmes « utilisent les technologies de suivi et de communication les plus sophistiquées, permettant à une seule personne de gérer et de faire fonctionner le système, si nécessaire », a ajouté al-Ali.

Tactiques de combat non conventionnelles

Les opérations militaires menées en réponse aux menaces terroristes « requièrent des tactiques de combat non conventionnelles », a expliqué le spécialiste militaire Abdoul Karim Ahmed.

Le système HIMARS est parfaitement adapté pour répondre à ces types de menaces, a-t-il poursuivi pour Al-Mashareq, car il peut être déployé rapidement sur les zones de conflit en urgence.

Il est conçu pour viser des concentrations de troupes et d'artillerie ennemies, a-t-il précisé, en plus des systèmes de défense aérienne et des véhicules de transport et blindés.

Il est capable de se déplacer et de manœuvrer à grande vitesse, et de se retirer rapidement après avoir mené à bien sa mission, avant que sa position de tir ne puisse être localisée.

Il peut se déplacer jusqu'à 85 kilomètres par heure et être transporté par les airs, a-t-il ajouté. Il est capable de verrouiller une nouvelle cible et de lancer ses roquettes dans un délai de 16 secondes.

Le HIMARS peut frapper ses cibles à une distance de plus de 160 kilomètres.

L'un des avantages du système est « qu'il n'a besoin que de trois ou quatre hommes pour fonctionner, et de seulement une personne en cas d'urgence, grâce à la technologie sophistiquée dont il est équipé », a-t-il continué.

« Ce nouvel exercice conjoint est un message adressé à ceux qui envisageraient de menacer ou de porter atteinte à la sécurité dans le Golfe », a estimé Mahmoud Abdel-Moneim, spécialiste des affaires internationales.

Il permet également « de réaffirmer les liens stratégiques qui existent entre les États-Unis et leurs partenaires, notamment le Qatar », a-t-il conclu pour Al-Mashareq.

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