Des écoles ouvrent au Sinaï dans le cadre d'un plan de développement

L'objectif ultime de l'opération égyptienne Sinaï 2018, en plus d'évincer les groupes comme « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) de la péninsule, est de rétablir une vie normale et de permettre la poursuite des activités de développement.

Alors que les forces égyptiennes progressent dans le volet militaire de l'opération, les autres objectifs commencent à être atteints, comme récemment l'ouverture de quatre nouvelles écoles élémentaires dans la péninsule.

Le 18 octobre, le porte-parole de l'armée Tamer al-Rifaie a annoncé l'ouverture de quatre écoles dans le Sinaï du nord et du centre pour accueillir les communautés bédouines et des villages isolés, dans le cadre du plan gouvernemental pour un développement complet.

Deux écoles élémentaires desserviront les villages de al-Jarir et al-Rawda dans la région de Bir al-Abed, dans le Nord-Sinaï, a indiqué al-Rifaie dans un communiqué.

Deux autres écoles élémentaires ont ouvert dans la ville de Nakhl, dans le Centre-Sinaï, a précisé ce communiqué.

Chaque école comporte huit salles de classe et est équipée de terrains de sport, d'une salle informatique, d'une bibliothèque, de laboratoires, de salles pour des activités scolaires, et des quartiers d'habitation meublés pour les enseignants expatriés, a fait savoir al-Rifaie.

Ces écoles ont été ouvertes dans le cadre d'un plan « ayant pour but d'apporter la sécurité aux citoyens et de chasser l'extrémisme et le terrorisme du Sinaï, de répondre aux besoins de base des habitants du Sinaï et d'améliorer le niveau des services », a-t-il expliqué.

Protéger les civils du Sinaï

L'opération Sinaï 2018 a été lancée le 9 février pour battre les groupes extrémistes présents dans le Sinaï, le delta du Nil et le désert occidental égyptien, grâce à la participation de forces de l'armée, de la police et de toutes les agences gouvernementales.

Al-Rifaie a indiqué à un organe de presse local le 16 octobre qu'en plus de chasser les extrémistes, les forces armées œuvrent pour faire en sorte que la vie civile dans le Sinaï du centre et du nord ne soit pas affectée par les opérations militaires.

Les diverses agences de sécurité ont assuré la sécurité pour que des événements comme l'élection présidentielle, les examens d'école secondaire et les examens finaux d'université se déroulent sans danger, a-t-il ajouté.

Grâce aux efforts des forces armées au Sinaï, a-t-il poursuivi, les écoles du Nord-Sinaï ont ouvert pour le début de l'année scolaire, et la vie est revenue à la normale dans la plus grande partie de cette province.

L'opération Sinaï 2018 se déroule à un rythme soutenu pour protéger les vies civiles, a-t-il poursuivi, précisant que « les forces armées sont déterminées à fournir une protection complète aux civils et à préserver les normes des droits de l'homme ».

Pour ce faire, l'armée de l'air effectue des frappes contre des cibles extrémistes hors des zones résidentielles, a-t-il ajouté.

Depuis son lancement, cette opération « a permis l'élimination de 450 terroristes et la destruction de plus de 1200 engins explosifs improvisés (EEI) et d'environ 900 véhicules et de 1000 motos », a précisé al-Rifaie.

Préparer le terrain pour le développement

Depuis le lancement de l'opération Sinaï 2018, les forces armées cherchent à atteindre plusieurs objectifs, a rapporté le major général Mohammed al-Shahawi, conseiller auprès du commandement de l'armée et du Collège d'état-major.

Le plus important de ces objectifs est la destruction de l'infrastructure des groupes extrémistes, la coupure de leurs routes d'approvisionnement et le ciblage de leurs méthodes de recrutement de jeunes, a-t-il déclaré à Al-Mashareq.

« Les forces armées, en coordination avec toutes les autres agences et les tribus du Sinaï, ont travaillé toute l'année pour assurer la sécurité au Sinaï, et elles ont réussi à sécuriser des écoles et des bâtiments gouvernementaux », a-t-il indiqué.

Ceux-ci « fonctionnent sans interruption et répondent à tous les besoins, y compris l'alimentation et les services », a-t-il ajouté.

L'opération militaire est menée en conjonction avec un plan solide visant à mettre en œuvre un développement complet au Sinaï, a-t-il fait savoir, précisant que des solutions idéologiques et développementales permettant d'éliminer l'extrémisme sont également nécessaires.

L'opération Sinaï 2018 a pour but de protéger la sécurité nationale, a déclaré le major général Samir Faraj, ancien directeur du Service des affaires morales du ministère de la Défense.

En plus de déjouer les actes qui menacent la stabilité, a-t-il indiqué à Al-Mashareq, elle cherche à empêcher toute perturbation du processus de développement politique et économique.