L'armée égyptienne a indiqué mercredi 29 août qu'elle a abattu 20 extrémistes lors de ses dernières opérations en date dans le désert occidental et la péninsule du Sinaï, a fait savoir l'AFP.
L'armée avait lancé l'opération Sinaï en février, portant sur le Sinaï, dans l'est de l'Égypte, et visant à y éradiquer les activistes, dont ceux de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) qui mènent une insurrection sanglante.
Les opérations lancées durant les derniers jours ont « entraîné l'élimination de sept extrémistes extrêmement dangereux » à proximité de la frontière occidentale de l'Égypte avec la Libye, a indiqué l'armée dans un communiqué.
Elle a précisé que treize activistes avaient également été tués lors d'échanges de tirs avec les forces gouvernementales lors des opérations lancées par l'armée dans le centre et le nord du Sinaï.
Les forces de sécurité au Sinaï ont également arrêté 18 activistes présumés recherchés et détruit 18 repaires.
« Nos forces ont repéré une zone dans le désert occidental utilisée comme refuge par les terroristes et comme base de lancement des opérations destinées à porter atteinte à la sécurité du pays », a poursuivi l'armée dans son communiqué.
Des armes, de l'équipement, des munitions et des ceintures explosives en possession des activistes ont été saisis, a-t-il précisé, ajoutant que les forces égyptiennes avaient détruit un véhicule 4x4 chargé d'armes et de munitions.
« Un repaire renfermant de grandes quantités de nourriture,d'appareils de communication sans fil, de détonateurs, de livres faisant l'apologie de l'idéologie takfiriste, des sommes d'argent importantes et des uniformes militaires a également été mis à jour », a-t-il ajouté.
Sécuriser la frontière avec la Libye
« Cibler les cellules terroristes dans le désert s'inscrit dans le cadre d'une stratégie claire des forces armées pour sécuriser la frontière libyenne », a expliqué le major général Nasr Salem, expert militaire et stratégique à la Nasser Military Academy.
Cela constitue « un indicateur clair du succès de l'opération Sinaï 2018 dans l'amélioration de la préparation des forces frontalières et de reconnaissance », a-t-il déclaré à Al-Mashareq, ajoutant qu'elles ont renforcé leur coopération avec l'armée de l'air, qui ratisse la région 24h/24.
Il existe une connexion entre les opérations au Sinaï et les autres opérations sécuritaires en cours dans les gouvernorats d'Assiut, Sohag et Qena ces derniers jours, a ajouté Salem.
« Les éléments terroristes abattus [lors de ces opérations] attendaient un soutien logistique en provenance de la frontière libyenne, où les groupes extrémistes tentent d'entrer en Égypte », a-t-il poursuivi.
Le ministère égyptien de l'Intérieur a annoncé lundi 27 août que cinq extrémistes qui avaient constitué une cellule terroriste avaient été abattus lors d'affrontements, après qu'une opération eut été lancée contre leur repaire sur une route qui conduit au gouvernorat de Sohag, dans le sud du pays.