Le ministère libanais de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur a récemment mis en place une campagne en partenariat avec plusieurs organisations internationales, afin d'encourager les enfants syriens réfugiés et les Libanais à revenir à l'école.
La campagne « Héros de l'école », lancée le 31 août, a été conçue en coordination et en coopération avec l'UNICEF, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l'UNESCO, la Banque mondiale et des pays donateurs.
En plus d'une campagne de publicité dans les médias, des bénévoles vont à la rencontre des familles pour les sensibiliser à l'importance de l'éducation et au besoin d'inscrire leurs enfants à l'école.
L'année dernière, 260 000 enfants libanais et 195 000 non libanais âgés de 3 à 18 ans étaient inscrits.
Cette année, la campagne espère « inscrire un grand nombre d'enfants à l'école », a déclaré Marwan Hamadé, ministre de l'Éducation.
« L'Éducation joue un rôle central dans la protection des jeunes, et les prépare à un meilleur avenir lorsqu'ils pourront rentrer chez eux », a expliqué Mireille Girard, représentante du HCR au Liban.
Le slogan de la campagne, « Héros de l'école », rend hommage à tous ceux qui encouragent ou contribuent à ramener des enfants à l'école, a déclaré Sonia Khoury, du ministère de l'Éducation.
Bien qu'il soit trop tôt pour prédire combien d'écoliers seront inscrits – les inscriptions débutent le 19 septembre et se terminent le 10 octobre – elle a indiqué à Al-Mashareq qu'elle s'attend à ce que « leur nombre soit plus élevé que l'année dernière ».
« Notre but est d'avoir 220 000 écoliers syriens inscrits dans nos écoles, qu'ils soient inscrits dans l'éducation formelle ou informelle, des programmes d'alphabétisation, l'éducation intensive ou des programmes d'éducation de la petite enfance », a-t-elle précisé.
Aide à l'éducation secondaire
Le rôle de l'UNESCO dans la campagne est de soutenir les écoliers libanais et les réfugiés syriens du secondaire et de payer leurs frais d'inscription, afin de les encourager à terminer leur éducation, a déclaré Rana Abdul Latif, responsable de campagne de l'UNESCO.
« Nous menons des campagnes de sensibilisation dans les communautés et nous travaillons avec plus de 300 organisations non gouvernementales (ONG) dans toutes les régions », a-t-elle indiqué à Al-Mashareq.
« Nous expliquons aux parents, et en particulier aux parents syriens réfugiés, l'importance d'inscrire leurs enfants pour améliorer leurs vies et leur avenir », a-t-elle rapporté.
« Nous évaluons actuellement les difficultés auxquelles sont confrontées les familles, et elles sont principalement financières », a-t-elle fait savoir, ajoutant que l'UNESCO travaille pour résoudre ces problèmes.
Les fonds fournis par d'autres parties permettent de payer les frais d'inscription pour le cycle primaire, a-t-elle indiqué, notant « qu'avec les recommandations que nous avons soumises aux bailleurs de fonds, nous cherchons à obtenir des fonds pour payer les frais d'inscription dans les écoles publiques secondaires ».
« Dans le même temps, nous travaillons à sensibiliser les écoliers en âge de fréquenter le cycle secondaire, pour leur dire qu'ils disposent d'opportunités pédagogiques », a-t-elle poursuivi.
Des études ont montré que le nombre d'écoliers syriens réfugiés dans l'éducation secondaire ne représente qu'un tiers du nombre total d'écoliers qui pourraient en bénéficier, a déclaré Abdoul Latif, et les étudiants syriens dans les universités ne constituent que 6 % du nombre total d'étudiants admissibles.
L'UNESCO travaille avec le ministère « pour faciliter l'inscription des élèves syriens dans les écoles secondaires, sans qu'il soit besoin de fournir de permis de séjour aux [élèves] de quinze ans et plus », a-t-elle expliqué.
« Nous en informons les étudiants du cycle secondaire et des universités, pour les encourager à poursuivre leurs études et à décrocher des diplômes secondaires ou universitaires », a-t-elle déclaré.
Réduire le taux d'abandon de scolarité
La campagne « Héros de l'école » permet aux enfants réfugiés d'obtenir des diplômes qu'ils pourront ensuite ramener dans leur pays, a indiqué à Al-Mashareq Lisa Abou Khaled, assistante de communication et d'information publique du HCR.
« Nous mettons l'accent sur le fait de rester à l'école afin de réduire le taux d'abandon de scolarité », a-t-elle annoncé. « Pour ce faire, nous essayons d'aider les parents et nous leur assurons que l'inscription aux écoles publiques est gratuite. »
De nombreux volontaires, dont 550 réfugiés, travaillent à sensibiliser les réfugiés syriens en organisant des activités pour les parents.
D'autres activités visent les élèves syriens, pour les aider à garder le même niveau qu'à l'école et à surmonter les défis qu'ils rencontrent.
« Ces bénévoles s'efforcent de fournir des informations [aux parents] sur les moyens d'inscrire leurs enfants, et leur expliquent pourquoi il est important qu'ils reçoivent une éducation dans les écoles publiques, entre autres choses », a-t-elle rapporté.
Le nombre de Syriens inscrits dans des écoles publiques « augmente chaque année »,a-t-elle indiqué, mais « en tant que commission, nous n'avons pas encore atteint notre objectif, qui est d'inscrire tous les élèves syriens, à cause des difficultés auxquelles sont confrontés les réfugiés ».
Le but de la campagne est d'atteindre autant d'élèves dans le besoin que possible pour mettre fin au problème de la non-scolarisation et du travail des enfants, a-t-elle conclu.
Merci pour vos efforts. Quand l'aide au chauffage sera-t-elle distribuée?
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Quand vont-ils ouvrir des garderies pour retourner à l'école? Et dans quel village de Tyr? J'aimerais savoir.
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Veuillez nous informer sur les frais de transfert des étudiants. Veuillez noter que ma fille a passé de la 7ème à la 8ème année. Elle est née en 2002.
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