Éducation

La Jordanie va élargir les services d'éducation aux réfugiés

Par Noor al-Saleh en Jordanie

Des enfants syriens réfugiés en Jordanie participent à une activité pédagogique organisée par l'initiative Makani de l'UNICEF. [Photo fournie par l'UNICEF Jordanie/Herwig]

Des enfants syriens réfugiés en Jordanie participent à une activité pédagogique organisée par l'initiative Makani de l'UNICEF. [Photo fournie par l'UNICEF Jordanie/Herwig]

Le gouvernement australien a récemment accordé une aide de 10 millions de dollars à l'UNICEF Jordanie pour améliorer l'éducation dans les établissements pédagogiques pour les enfants syriens réfugiés et les communautés d'accueil en Jordanie au cours des deux prochaines années.

L'UNICEF Jordanie a commencé à travailler avec le ministère de l'Éducation et d'autres partenaires pour assurer une éducation à tous les enfants vivants dans le royaume, quelle que soit leur nationalité, a déclaré Rana Kawar, spécialiste de l'éducation de l'UNICEF.

L'UNICEF aidera le ministère en fournissant aux écoles des services d'entretien, de réhabilitation et d'agrandissement dans les camps de réfugiés syriens et les communautés d'accueil jordaniennes.

« Le but est de fournir 2 520 salles de classe d'ici 2025 », a indiqué Kawar.

Le gouvernement australien a attribué à l'UNICEF Jordanie une aide de 10 millions de dollars pour améliorer l'éducation des enfants syriens réfugiés et des communautés d'accueil en Jordanie. [Photo fournpar l'UNICEF Jordanie/Herwig]

Le gouvernement australien a attribué à l'UNICEF Jordanie une aide de 10 millions de dollars pour améliorer l'éducation des enfants syriens réfugiés et des communautés d'accueil en Jordanie. [Photo fournpar l'UNICEF Jordanie/Herwig]

Parallèlement, l'UNICEF soutient une initiative nationale d'inscription scolaire, « L'éducation pour tous, campagne de retour à l'école », en collaboration avec le ministère de l'Éducation, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l'Organisation internationale pour les migrations (IOM) et différents partenaires de la société civile.

Cette campagne s'adresse aux familles, aux soignants et aux enfants de tout le royaume.

« Des éducateurs feront du porte-à-porte pour sensibiliser les parents et les enfants à l'importance de l'éducation, au moyen de brochures, d'affiches et autres », a expliqué Kawar.

Intégration des écoliers syriens

Bien que le système scolaire public jordanien eut déjà connu des difficultés avant l'arrivée des réfugiés syriens, le gouvernement a pris des mesures immédiates pour faire en sorte que les enfants réfugiés aient accès à une éducation de qualité, ont indiqué des responsables du ministère.

« Nous avons ouvert des salles de classe, construit des écoles et formé des enseignants pour répondre aux besoins culturels et psychologiques des enfants réfugiés », a précisé Khawla Abou al-Haija, directrice de l'éducation générale du ministère.

« Pour intégrer le grand nombre d'écoliers syriens, nous avons ouvert des classes l'après-midi dans 98 écoles supplémentaires », a-t-elle ajouté pour Al-Mashareq.

Le gouvernement prévoit d'ajouter des classes l'après-midi dans 100 autres écoles, a-t-elle annoncé.

« Plusieurs écoles ont également été créées dans les camps de réfugiés d'al-Zaatari, al-Azraq et al-Emirati », a indiqué Abou al-Haija.

Il existe actuellement 43 écoles desservant plusieurs camps de réfugiés, et l'objectif est d'en ajouter d'autres, selon un rapport du ministère de l'Éducation.

Au total, 26 400 écoliers syriens ont été inscrits dans des écoles du royaume pour l'année scolaire 2016/2017, et près de 3 000 classes ont été ajoutées.

De plus, les enfants qui ont manqué plus de trois ans d'enseignement peuvent s'inscrire à des classes de rattrapage pour accélérer leur apprentissage.

Les enfants et les jeunes non scolarisés sont ciblés par les quelque 194 centres Makani (Mon espace) de l'UNICEF mis en place dans plusieurs communautés d'accueil.

Ces centres fournissent aux enfants et aux jeunes en situation de vulnérabilité une formation aux compétences de base de la vie, ainsi que des services de soutien psycho-social et pédagogique.

« Il y a 350 000 enfants réfugiés en âge d'aller à l'école, dont 60 % ne sont pas scolarisés – ce sont eux, les cibles de Makani », a expliqué Kawar.

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